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8 phrases que les futurs éducateurs spécialisés sont écœurés d’entendre

Dans la vie, y’a toujours ces mêmes questions posées par les gens auxquelles ça fait un million de fois que tu réponds et dont t’es PU capable. Chaque fois, t’as l’impression que les gens ne comprennent pas même si c’est simple à comprendre, ou bien tu ressens un méga jugement de leur part. Moi, ça m’arrive quand on s’informe de mes tattoos, du fait que je sois célibataire et quand on me demande dans quel domaine j’étudie. J’ai donc décidé de m’informer auprès de mes chers collègues de classe (de supers futurs intervenants by the way) pour vous faire une liste de ce qu’on n’est pu capables d’entendre. 1. « Tu te prends pour Mère Teresa? » Écoute! Ce n’est pas parce qu’on a le cœur gros comme le ciel qu’on veut devenir des missionnaires pour le monde là. On ne veut pas sauver les gens à tout prix, mais on veut les aider à trouver des solutions à leurs problèmes, on veut les motiver à changer et on veut les encourager dans leurs défis personnels. On est des accompagnateurs, des agents de changement, pas des sauveurs. 2. « Ah ouais, tu vas divertir le monde? » On va probablement animer des groupes et des activités dans le but d’aider, oui. Sauf qu’on n’est pas des clowns ni des animateurs de foule. Ce n’est pourtant pas compliqué à comprendre! 3. « Tu vas travailler avec des enfants, dans les écoles? »

Vraiment, celle-là doit être LA phrase qu’on entend tout le temps. Tout le monde croit que le mot « éducateur » dans le nom de notre profession veut dire que notre job se fait avec des enfants. Oui, on peut travailler avec des enfants, mais il y a plusieurs clientèles différentes avec lesquelles on peut travailler. On passe notre temps à l’expliquer.

4. « Ceux qui travaillent dans ce domaine ont tous (eu) des problèmes? » Dans la vie, on a tous nos petits problèmes. Sauf que ce n’est pas parce qu’on veut travailler dans un centre de thérapie en toxicomanie qu’on était toxicomanes, que si on travaille dans une maison pour femmes battues qu’on a déjà vécu de la violence conjugale et ainsi de suite. T’sais ceux qui travaillent dans un centre de réadaptation en santé mentale ont eux-mêmes un problème de santé mentale tant qu’à y être?! Certains des intervenants sociaux ont peut-être eu des problèmes dans leur vie, mais il ne faut pas généraliser. 5. « Ce n’est pas un travail ça, c’est une vocation! » Quand on se lance dans une profession, vaut mieux être passionné. Nous sommes dévoués à notre travail, mais on n’est pas nés pour devenir intervenants non plus. Puis, heureusement que c’est un travail, parce que personne ne veut travailler bénévolement dans la vie! Vivre coûte bien trop cher pour se permettre d’être bénévole. 6. « Tu es courageux, moi je ne pourrais pas faire ça… »

Merci! Une chance qu’il existe du monde comme nous, parce que si tout le monde n’avait pas le courage d’aider les autres, ça irait mal. T’sais des clients avec des problèmes, on va en avoir en masse. D’ailleurs, ton manque de guts, des éducateurs spécialisés pourraient t’aider avec ça, si tu le voulais.

7. « Tu vas travailler avec les débiles. »

ÇA, c’est vraiment insultant! Lesdites personnes que vous traitez de débiles, nous les voyons comme des humains, comme vous tous. Ce sont des personnes normales et on les aime gros, comme n’importe quelle clientèle. S’ils ne se faisaient pas traiter de débiles, ils auraient peut-être moins besoin de services comme ceux d’un éducateur spécialisé. On aimerait donc ça que vous arrêtiez de juger comme vous le faites… please.

8. « Tu sais, on ne peut pas tous les sauver. »

D’abord, comme j’ai dit au début de ce texte, on ne sauve pas les gens. Ensuite, on sait très bien qu’on ne peut pas aider tout le monde dans la vie. Pour être aidé, ça prend un peu de vouloir. Avec beaucoup de clients, on travaille la motivation au changement. Mais pouvez-vous nous laisser rêver d’un monde meilleur? On veut faire notre gros possible, même si parfois l’impossible nous rattrape.

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