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La banalisation des mental breakdowns

Source : Unsplash

Depuis quelques semaines, encore plus qu’avant, je vois passer des memes et des vidéos de mental breakdowns où des gens se taguent pour partager leur situation critique de fin de session avec humour. 

Pourquoi en fait-on une blague? Pourquoi se félicite-t-on, à la rigolade, du fait qu’il ne nous reste que quelques breakdowns avant les fêtes? Pourquoi est-ce que tant de memes et de vidéos sur ce sujet suscitent autant d’engagement et d’humour?

Ça nous soulage en période de grand stress, j’imagine. Ça nous permet d’y faire face avec moins de gravité, peut-être. Mais le problème est qu’on l’accepte. Notre détresse, notre poids trop lourd sur les épaules, on l’accepte. On rit des conséquences au lieu de régler le problème.    

Notre société, sans le dire tout haut, nous incite à l’épuisement, à la rupture. On parle de burn out au travail, mais la surcharge commence bien avant. Elle s’insinue, insidieuse, dans notre quotidien jusqu’à devenir normale, banale. Le stress et l’anxiété sont incrustés bien profondément en nous, font partie de nous. 

Te rappelles-tu la dernière fois où tu n’as pas ressenti la moindre parcelle de stress? Ça ne dure jamais bien longtemps parce qu’une autre source de stress insignifiante attend déjà au coin de la rue. Aussi bien dire que le stress est notre zone de confort.

On banalise les breakdowns parce qu’on n’est pas encore réellement là. On est épuisé.e, bien sûr, mais on tient le coup. La mode est de se plaindre de son anxiété, mais de garder la tête hors de l’eau. Pour montrer qu’on est fort, tenace.

Ce qui arrive, c’est que ces personnes qui ne peuvent plus tenir s’isolent parce qu’elles ont peur de montrer leur faiblesse. Ce qu’on normalise, ce n’est pas réellement les breakdowns, mais le fait d’être plus fort que son épuisement.

Le stress, l’anxiété, la détresse psychologique, à tous les niveaux, ne devraient pas être acceptés, ne devraient pas être normaux. Il y a toutes sortes de moyens de réduire son stress, plusieurs ressources pour nous venir en aide quand c’est ingérable. 

L’épuisement n’est pas banal.

par Marie-Pier Guay

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