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On a tous nos irritants et nos petits bonheurs bien à nous.
Et les miens, je parie que je ne suis pas la seule à les avoir, vous me suivez?
J’aime
LES QUOTIDIENS
Le café matinal
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Oui, bon, le sexe aussi j’adore, mais le café, c’est essentiel pour commencer ma journée.
Le beurre de pean’!
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Dans mon cercueil, donnez-moi une bonne rôtie dégoulinante de beurre d’arachides naturel et croquant avec un thermos de café bien fumant.
La douche chaude
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Ça me réveille, ça me détend, ça me lave, évidemment. Du coup, si ce n’était des questions de temps et d’environnement, j’y passerais pratiquement ma vie. Là et dans mon lit.
LES HEBDOMADAIRES
Le vendredi
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C’est la dernière journée de la semaine à partir de laquelle tout redevient possible.
Le samedi
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Fêter, sortir, voir du monde, recevoir, perdre sa dignité… De si belles expériences (si on n’est pas déjà lendemain de veille du vendredi…). Mais sérieusement, à mon âge, mes pantoufles et mon lapin (robe de chambre que m’a offerte ma sœur, si douce qu’on dirait qu’on a tué et vidé un lapin pour rentrer dedans après), ça me rend parfaitement heureuse. Je ferai une merveilleuse retraitée!
Le dimanche
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Se reposer du samedi, finir le travail pas prêt pour amorcer la semaine. Relaxer.
LES SAISONNIERS
Le printemps
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L’été
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L’automne
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L’hiver
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Et si j’étais encore aux Îles-de-la-Madeleine, je répéterais les saisons, mais avec le facteur mer + plage + nature + liberté + LES FEUX DE CAMP SUR LA PLAGE!
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LES ANNUELS
La famille
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En vieillissant, plus je vois mes parents, ma sœur, ma filleule, ma grand-mère, mes oncles, mes tantes, mes cousins, mes cousines (j’en ai un char pis une barge), plus je suis heureuse.
Et ils me manquent le reste du temps même si je les appelle pas souvent. Je les aime. Où qu’ils soient.
Les vacances
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Tout est permis : voyager, perdre son temps sur Internet, faire l’amour, dormir jusqu’à 1 heure de l’après-midi. Le b.o.n.h.e.u.r!
Les projets : acheter une maison antique digne d’un site archéologique, partir six mois dans un pays dont on ne connait ni les coutumes, ni la langue, ni rien de rien, et ce, sans un sou en poche, écrire à l’état civil pour remplacer mon nom par une dénomination de plante telle que nommée en latin au 16e siècle, faire un film avec les plus grandes stars de Hollywood pour sauver le monde et demander à Xavier Dolan de le réaliser ou… dormir. Comme Garfield.
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Si j’étais plus jeune, j’ajouterais : mon anniversaire
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J’aime pas
LES QUOTIDIENS
Me lever le matin
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Snoozer une fois, deux fois, trois… Panique!!! Je suis en retard! Trop de crottillons dans les « quenoeils » pour voir clair, je me dirige à l’aveuglette vers la salle de bain pour faire mon pipi du matin en maudissant ce soleil qui refuse de se lever ET d’éclairer d’une façon digne de ce nom ma cuisine.
Cuisiner
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Parlant de cuisine. Je considère le fait d’avoir faim plusieurs fois par jour, comme de l’esclavage. Quand j’habitais seule, la plupart de mes repas étaient de succulentes tranches de pain ultra trop garnies de fromage et d’hummus, six ou sept fois par jour. Mais depuis que je vis en couple, avec enfant la moitié du temps, j’ai dû diversifier mes compétences culinaires et sortir des pâtes à la sauce tomate achetée et d’autres pâtes avec sauce Alfredo achetée. La mort. Mon chum n’est jamais loin parce que lui, il est doué. Moi, je coupe jamais à la bonne taille mes légumes, ne cuis jamais la viande au bon rythme et n’épice jamais assez. Bref, je cuisine au mieux du fade comestible.
Sortir poubelles et recyclage
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C’est lourd, laid, encombrant, souvent puant et entreposé dans un endroit glacial l’hiver, ou avec la compagnie de Sa Majesté les mouches l’été. Ça-m’é-cœure.
Si j’étais encore célibataire, j’ajouterais : dormir seule
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Ah oui, toutes ces nuits à me morfondre sur mon pauvre sort de mal-aimée… Et incapable de m’endormir, parce que souffrir était ma façon à moi de me border… jusqu’aux petites heures du matin.
LES HEBDOMADAIRES
Faire le ménage
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Qui.a.inventé.ça? Vaisselle, lavage, balayage, nettoyage (dédaigneuse comme je suis, la toilette et la poubelle sont ce que j’exècre le plus, avec les coins hyper poussiéreux – derrières de commodes et d’électroménagers – où je ne mets balai qu’entre deux déménagements). Mon bureau est une ode au chaos et quand j’ai fait le ménage de mes papiers la dernière fois, j’ai retrouvé ma carte d’assurance sociale et mon passeport que je croyais perdus.
Faire l’épicerie
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La bouffe devrait pousser dans des appartements autonettoyants. Et gratuitement. Il ne faut pas être affamé pour ne pas acheter de façon compulsive, on se rend de toute façon compte que les prix explosent, il faut savoir ce qu’on a envie de manger mais, comme on n’a pas faim, on n’en a aucune idée, etc. Pendant douze ans, célibataire et sans voiture, j’ai trimballé des sept-huit-neuf sacs d’épicerie sous le bras, et comme on parle d’une époque où les sacs réutilisables commençaient à peine, j’ai d’inoubliables souvenirs de sacs en plastique qui percent, se déversent, les fruits roulant sur la chaussée, moi qui gambade après la jupe au vent… Classe!
M’entraîner
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Non, j’ai arrêté ça. Trop complexant. Un jour, peut-être, si je découvre un exercice pas humiliant et pas trop coûteux en matériel, je verrai. En attendant, je marche d’un arrêt d’autobus à un autre et dans les manifs.
LES MENSUELS
Payer les comptes
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Des commentaires? Téléphone, Internet, électricité… Joie!
Payer le loyer
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Des commentaires? Le tuyau de notre douche coule dans la chambre de notre voisin en dessous, notre comptoir tient avec du scotch tape, la toilette déborde d’un rien, le plafond de la salle de bain est couvert de moisissure, on gèle parce que les fenêtres datant de Napoléon III mettent à sac toute forme d’isolation, mais faut payer.
Acheter mon laissez-passer d’autobus pas-étudiant-pas-enfant-pas-aîné
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Quand je suis arrivée à Québec il y a 18 ans, un billet d’autobus coûtait 1,05 $. Aujourd’hui, ça coûte plus du double. Vos salaires ont-ils doublé?
Renouveler ma prescription de médicaments
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Ouais, comme ça se voit à l’œil nu, je suis givrée et, ce faisant, je dois prendre des médicaments. Je prends cinq médocs par jour tout en sachant que je paie de belles parties de golf en Floride à l’industrie pharmaceutique. Mais que voulez-vous, j’ai eu beau essayer toutes les formes d’homéopathie, aucune ne m’a secourue de mon asthme, de mes allergies et de mon épilepsie.
LES ANNUELS
Prendre rendez-vous avec le médecin =
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Parlant de médicaments, j’ai déjà pris congé de mon travail une fois parce que la *** de secrétaire médicale de ma médecin de famille m’avait dit que si je voulais prendre rendez-vous, il fallait que j’appelle tel jour à telle heure. ????????? Eh oui! Et avoir su, j’aurais embauché le champion mondial du texto pour signaler le numéro à ma place tout en culpabilisant pour les personnages âgées souffrant d’arthrite qui n’auraient jamais la ligne. Car en effet, à 8 h 30 ce matin-là, j’ai composé le fameux numéro de téléphone comme on décortique avec une minutie chirurgicale une formule magique susceptible de nous sauver la vie. Résultat? Engagé. Redial. Encore occupé. J’ai passé 30 minutes à recomposer le numéro à l’infini, et en vain. À 9 h, quand on m’a enfin répondu, ce fut pour m’apprendre qu’il était trop tard. Il ne restait plus aucune place pour que j’aie un rendez-vous avec ma médecin de famille.
Faire mon rapport d’impôts
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Tanana!!! Ce petit moment magique où tu décides de t’assoir avec tes T4, tes reçus de ceci pis de cela, les documents gentiment envoyés par Revenu Québec et Revenu Canada, ta calculatrice, ton message envoyé à tous tes contacts de ne surtout pas te déranger parce que tu es en grand danger de procrastiner après avoir tout fait pour repousser ce calvaire (tu pourrais te laver dans ta cuvette de toilette!), tu y es. Encore cette année. Et merde que tu te fais chier.
Aller chez le dentiste
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Je n’ai pas peur du dentiste (OK, les dents de sagesse avec double infection et le traitement de canal, je les ai pas tellement aimés), mais ce ne sont ni les piqûres ni les appareils aux bruits bizarres qui m’irritent. Ce qui me déprime, ce sont les leçons de morale (je suis une mère indigne de ses dents, je ne passe pas suffisamment la soie dentaire, je grince des dents la nuit, ma racine dentaire disparait comme l’Antarctique sous le réchauffement climatique…) et ce qui m’effraie, après avoir eu le moral bien à terre c’est… la facture.
Mon anniversaire
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Non, n’essayez même pas, je ne vous donnerai pas la date. J’accepte seulement de fêter avec ma job parce que j’y suis la plus jeune et que comme dessert, je peux avoir du gâteau au chocolat.
Si j’étais encore célibataire, j’ajouterais : répondre à l’éternelle question de ma famille « Pis, pas encore de chum? »
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