Chaque soir, dans le bain, je fais défiler mon Instagram à la recherche d’inspiration. Je fais dérouler la vie des gens, proches de moi ou totalement inconnus, de haut en bas en cliquant deux fois, parfois, pour leur dire que j’aime leur vie.
Un soir, je suis tombée sur la photo d’une maman qui tenait son fils contre elle.
Le petit loup avait un tube de gavage dans son nez. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai voulu comprendre. J’ai voulu savoir ce qui se passait. Je n’ai aucun lien avec elle, et je ne la connais pas, mais son regard et sa fierté de porter son enfant contre elle m’ont tellement interpellée que j’ai investigué tel 007 pour comprendre. Photo après photo, commentaire après commentaire, j’ai peu à peu découvert la vie d’Arthur, de Laurence et de leur famille. Après mon investigation, je me suis finalement abonnée à son Instagram, t’sais rendu là. Depuis, chaque jour, je suis leur quotidien, et je consulte leur page pour savoir si ça va bien aujourd’hui ou encore s’ils ont obtenu des résultats de tests. Sans les connaître, je me suis attachée à eux.
Comment une personne que je ne connais pas peut me toucher autant? OK, tout le monde qui me connaît sait que je suis hyper sensible surtout quand il est question d’enfants, de personnes âgées, d’animaux, bref de pas mal de choses. Mais je suis sincèrement touchée par leur histoire. Je n’ai pas d’enfant, et je ne connais personne qui a un enfant malade. C’est peut-être parce que Laurence est une fille de mon âge, cool, qui, avant d’avoir Arthur, avait une vie normale et qui ne s’attendait sûrement pas à ce que tout soit si différent du jour au lendemain.
Je vous lève mon chapeau Laurence, à toi et à ta famille, pour votre courage. Tu m’inspires.
On oublie souvent que, sans la santé, notre quotidien peut changer drastiquement le cours de notre vie.
On tient souvent la vie pour acquise.
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