On partage notre vie avec beaucoup d’individus. On apprivoise la vie de famille depuis qu’on a pris notre première bouffée d’air, que ce soit avec nos parents ou nos frères et sœurs. On finit par quitter le nid familial pour aller en appartement avec des colocs qui mangent nos chips en cachette. Parfois, on saute cette étape et on s’installe directement avec notre douce moitié.
C’est là qu’on prend la décision de tout partager.
Celui devant qui on n’avait jamais osé faire pipi partage maintenant nos tiroirs. C’est un autre type d’apprivoisement. Celui qui fait que tu en apprennes encore sur l’autre même si ça fait trois ans que vous fêtez votre anniversaire. C’est plus que simplement séparer la facture de l’épicerie, c’est aussi partager les repas, la vaisselle, les desserts. C’est être beaucoup plus assidus dans les séries communes. C’est avoir hâte de terminer sa journée pour aller rejoindre l’autre dans votre salon.
Malgré les couvertures qui se font tirer de tous les côtés durant la nuit, c’est aussi se réveiller tous les jours avec le sourire collé, sachant pertinemment que tes journées commencent bien mieux comme ça.
Partager sa vie, c’est séparer les tâches et ne plus pouvoir trouver d’excuses pour s’en sauver. C’est prendre sa douche à deux, se chicaner pour le dernier biscuit, s’obstiner pour rien et ne plus pouvoir quitter dramatiquement lors d’une chicane, parce que vous habitez dans un 2 ½ et que monopoliser la toilette, c’est chien. Partager sa vie, c’est plein d’aventures dans un tout petit espace. C’est des bouteilles de vin et des jeux de société le samedi soir sans se sentir mal de ne pas aller au bar. C’est des films jusqu’à pas d’heure et des matins sans cadran. C’est des mimosas toute la journée en passant la balayeuse en bobettes. C’est s’aimer au quotidien, sans artifices. C’est l’amour à son plus naturel, son moins stressant. C’est trouver la flamme dans les petites choses. Partager sa vie, c’est vivre les jours heureux sans paillettes, sans avoir besoin de beaucoup, juste de nous.
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