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2 spectacles par L’École de danse contemporaine de Montréal à ne pas manquer

La danse est un art singulier souvent  sous-estimé, comme je l’ai déjà mentionné dans un article précédent, mais aussi un métier fascinant. Partout dans le monde, des danseurs s’entraînent passionnément afin d’atteindre un niveau professionnel et aspirent à faire carrière dans le domaine. Ces années d’entraînement se font majoritairement au sein d’écoles offrant des programmes spécialisés en danse. Étudier le corps et ouvrir l’esprit, devenir maître du mouvement et de son interprétation, c’est ce que propose l’École de danse contemporaine de Montréal.

Photo : Adéral Piot
Interprète : Abe Mijnheer

J’ai eu la chance de m’entretenir récemment avec la directrice artistique et des études de l’école, madame Lucie Boissinot, ainsi qu’avec deux étudiants qui arrivent au terme de leur dernière année de formation, Camille Trudel-Vigeant et José Flores. Je vous propose donc un résumé de ce que leurs voix passionnées m’ont exprimé, ainsi qu’une invitation à assister aux spectacles des finissants 2017 de l’EDCM.

L’École de danse contemporaine de Montréal offre un programme de formation professionnelle en danse qui sait outiller ses apprentis vers leur entrée sur le marché du travail. Ainsi, à chaque fin d’année scolaire, une cohorte de finissants se produit sur scène. Ensemble pour une dernière fois, le fruit de beaucoup d’efforts. Cette année, ce spectacle final, « Les danses de mai », placera en avant-plan l’interprétation des 22 finissants, à la Maison de la culture Frontenac. La programmation inusitée de ce spectacle propose 3 pièces. Parmi celles-ci, deux nouvelles créations : Reviens, le soir de Germán Jauregui ainsi que Souffle de Jason Martin. Sans oublier la troisième pièce, une reprise de l’œuvre Les 24 Préludes de Chopin de Marie Chouinard (adaptation et reconstruction par Isabelle Poirier). Ces trois ensembles sauront s’enchaîner majestueusement afin de démontrer le talent et le produit de beaucoup de travail.

Un peu plus sur ce spectacle!

Tout d’abord, je précise qu’il n’est pas ici question d’un simple spectacle de fin d’études, mais bien d’une vitrine pour cette nouvelle génération de danseurs. Un espace scénique où ils auront l’opportunité de démontrer fièrement leur savoir-faire et leur expertise, ensemble et aussi en plus petits groupes.

Ces 22 talentueux interprètes se partageront la scène entière pour un moment. La pièce Les 24 Préludes de Chopin regroupera tous les finissants pour une reprise en version complète de la pièce créée en 1999 par la chorégraphe Marie Chouinard. On parle ici d’un défi formateur pour les interprètes ainsi que d’un honneur enthousiasmant. Plusieurs heures en studio pour remonter la pièce, du travail personnel, de la répétition et beaucoup de sueur. Le résultat sera sublime!

En plus de préparer leur corps, tout ce travail permet aux étudiants de formuler et reformuler leur vision de la danse. José m’a mentionné à ce sujet que la danse est pour lui « une liberté ultime, une soif d’apprendre insatiable ». Il considère que l’aspect mouvant de son art propose de voir la vie autrement et de ne pas considérer les étapes de celle-ci comme une fin, mais plutôt comme les parties d’un tout. Ayant pris part à la création de la pièce de Jason Martin, José a fortement apprécié son expérience. Il souligne sa fascination pour la quête constante d’authenticité dans laquelle le chorégraphe les a plongés, ses camarades et lui. Du mouvement humain, vrai et sensible sera proposé dans la pièce Souffle. Cet amalgame de textures saura jongler entre les différents désirs chorégraphiques explorés en studio.

Par ailleurs, Camille, qui fait partie de l’autre pièce pour laquelle le groupe est scindé en deux, a elle aussi une vision très mature de la définition de la danse. Elle exprime clairement le besoin de « partager et transmettre ses valeurs à travers l’art ». Débordante de motivation, elle m’énonce qu’elle est très confiante et qu’elle se sent prête à faire face aux aventures qui l’attendent dans le milieu professionnel. Ne perdant pas de vue ses buts, elle qualifie la danse de « beau métier ». Un emploi où l’être humain est à la fois la source et la cible du mouvement. Dans le cadre du processus de création avec Germán Jauregui, le travail de portée et le dépassement de soi sont revisités. Camille indique que c’est plus que physique; une tâche psychologique est nécessaire lorsqu’il est question d’approfondir le travail d’état à travers la vulnérabilité. En d’autres mots, pousser son corps à bout pour trouver une forme pure d’interprétation. Simple, mais puissant. Exigeant, mais touchant.

Une brève conversation, et pourtant tellement d’engouement et de dévouement pour la danse s’entendaient dans leurs voix… En fin d’entrevue, Lucie Boissinot a mentionné que « danser professionnellement, ce n’est pas se lancer dans le vide, mais bien un défi vivant pour lequel il est la priorité de l’école de bien préparer ses étudiants ». Les troisièmes années du programme sont donc un mélange sensible de talent et de maîtrise, un équilibre digne d’une proprioception habile. C’est donc armé pour leur future vie que les finissants de cette formation spécifique et supérieure en danse prendront la scène d’assaut du 25 au 27 mai 2017. Faites vite! Chaque année, la salle est comble, et les billets, étant offerts gratuitement, s’envolent littéralement…

Aussi à venir!

Dans le même ordre d’idées, des billets pour le spectacle de fin d’année des étudiants en première et deuxième année du programme sont aussi disponibles. Ce spectacle, « Les danses à deux temps », sera présenté du 17 au 20 mai 2017 à Tangente. L’événement propose trois créations originales des chorégraphes Kyra Jean Green, Harold Rhéaume et Andrew Skeels. La proposition se veut un contact réel avec le métier d’interprète pour l’étudiant ainsi qu’une belle opportunité de voir de la danse contemporaine pour le public. Allez-y et profitez-en pour en découvrir un peu plus sur la danse et son éducation par l’École de danse contemporaine de Montréal.

LES DANSES DE MAI | OPUS 2017 25 au 27 mai à 19 h Maison de la culture Frontenac – 2550, rue Ontario Est, Montréal

Laissez-passer gratuits à partir du 11 mai à 13 h sur accesculture.com

LES DANSES À DEUX TEMPS
17 au 20 mai à 19 h 30 Édifice Wilder – Espace danse, 1435 rue de Bleury, Montréal

Billetterie Tangente Danse : régulier 18 $ | étudiant 12 $

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