from-italy.com
Blog

5 phrases à retirer de son vocabulaire

Quand tu travailles en public, tu sais qu’il y a beaucoup de gens qui utilisent des mots ou des phrases qui font siller tes oreilles. Sans trop savoir pourquoi, parfois, tu le sais que c’est juste pas correct. Ils le disent pas par méchanceté, mais plutôt par ignorance.

Et comme dans l’ère de l’information, l’ignorance est un choix, je vous ai fait une belle liste de phrases à éviter.

Il n’est jamais trop tard pour bien faire!

#1. « Tu vas m’donner… » ou « Fais ceci/cela! »

Souvent entendue d’un client à une serveuse ou une conseillère en vente, cette phrase est probablement plus populaire que vous ne le croyez. La raison pour laquelle il faut la retirer de son vocabulaire est simple : ça sonne comme un ordre. Et ce n’est pas pour rien que l’on appelle ça une serveuse et non une servante.

Le nom serveuse vient de la famille du mot service, alors que le nom servante vient de la famille du mot servitude. En gros, une serveuse est une personne libre qui offre un service, alors qu’une servante est une personne privée de liberté qui sert par obligation. Un esclave, si on veut.

Alors, par respect pour la personne qui vous offre un service et un beau sourire, on peut simplement dire « Est-ce que je pourrais avoir… » ou « Serait-il possible de… »

BONUS : N’oubliez pas de dire s’il vous plait et merci!

#2. « T’es-tu un gars ou une fille? »

J’accuse personne d’être transphobe, mais il faut avouer que cette phrase ne sonne pas très queer friendly. C’est principalement parce qu’elle laisse transparaître un certain malaise avec l’idée qu’il peut y avoir plus qu’un genre, ou même qu’une personne puisse être en transition. Si l’identité sexuelle d’un individu vous semble ambiguë, je vous propose de simplement attendre qu’ille vous en parle en premier, puisqu’une phrase aussi sèche peut venir brusquer la personne qui préfère peut-être ne pas s’étaler sur la chose. Ille doit déjà en parler suffisamment souvent.

Dans tous les cas, même si vous ne réussissez pas à percer ce mystère, je suis sûre que vous arriverez à dormir quand même! ?

#3. « Elle est belle pour une noire! » ou « Elle a un beau visage (non dit : même si elle est « grosse ») » ou « Elle est forte/bonne pour une fille! »

Toutes ces phrases entrent dans le spectre du compliment discriminatoire. C’est un peu comme de se surprendre qu’une personne n’entre pas dans le moule stéréotypé qu’on lui a fabriqué, et la féliciter pour cela. Si tu tiens réellement à complimenter la personne, je t’invite simplement à dire : « Elle est belle ! » ou « Elle est bonne ! ». Point à la ligne.

#4. « Tu bois pas? Comment tu t’amuses? »

Si l’alcool est synonyme de plaisir pour certains, il faut dire que c’est pas le cas de tout le monde. Pour certains, alcool est synonyme de douleur, gêne ou même dépendance! On lance souvent cette phrase à la blague, sans trop y penser. Pourtant, pour les gens qui ont arrêté de boire, c’est une phrase plutôt ennuyeuse. Personne n’a envie de répondre : « Je ne bois pas parce que l’alcool m’apporte des problèmes dans plusieurs autres sphères de ma vie. » ou « Je ne bois pas parce que mon corps ne prend pas l’alcool/je ne tolère pas les lendemains de veille. » Si une chose n’est pas amusante, c’est bien de devoir s’étaler sur le sujet.

Consommer de l’alcool est un choix personnel qui ne fait pas de quelqu’un une personne « plate » ou « l’fun ». On peut toujours parler, danser, avoir des fous rires lorsqu’on est à jeun.

#5. « Combien tu gagnes? »

Je me souviens personnellement d’une fois où une amie nous avait demandé quel était le budget de nos parents pour notre cadeau de Noël. Ça n’a pas été long que quelqu’un lui a répondu que ce n’était pas de ses affaires. Les phrases ou les situations dans ce genre sont communes dans une société de consommation comme la nôtre. Pourtant, elles mènent la plupart du temps à un climat de malaise. C’est parce que l’intention est souvent menée par une curiosité malsaine et un certain désir de se comparer. Évidemment, je ne dis pas qu’on ne peut pas avoir de conversations sur nos revenus avec nos ami.e.s. Seulement, c’est préférable de ne pas lancer ces questions sans que le sujet n’ait déjà été mis sur la table. L’argent est une source de stress pour plusieurs, sans parler des toutes les inégalités qu’il engendre. C’est pourquoi il vaut mieux donner une pause à ceux qui y pensent déjà assez régulièrement. Il y a tellement d’autres sujets positifs dont on peut parler!

Crédit photo : @nessikythian

Autres articles

Quand TOMS et TARGET font une collabo – Par Alexandre

adrien

Apprendre à dire non

adrien

Aux femmes qui m’ont changée

adrien

Encourager la consommation locale

adrien

Un spa pas comme les autres; des vacances à Bali au Villa Nao

adrien

frères

adrien