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A-t-on les moyens d'acheter québécois?

crédits: Freepik

C’est une question légitime! Car acheter québécois vient souvent avec un prix à payer qui peut en faire sourciller plus d’un. Pourquoi devrait-on débourser plus pour quelque chose qu’on peut retrouver chez un géant américain pour la moitié, voire même une fraction du prix?

C’est pourtant vrai qu’acheter local est, non seulement bénéfique pour l’économie d’ici, mais aussi généralement une bonne façon de réduire notre empreinte écologique.

Le problème est que dans une société où on est habitué à en vouloir toujours plus pour moins, c’est difficile de changer nos habitudes, d’autant plus quand on a un petit budget.

Néanmoins, il est tout à fait possible d’introduire peu à peu des achats locaux dans sa vie, sans pour autant se ruiner et sans avoir à manger des ramens tous les jours pour compenser.

RÉDUIRE

Comme l’a si bien écrit le chroniqueur Pierre-Yves McSween: « En as-tu vraiment besoin? » En limitant les achats spontanés et la surconsommation, mais surtout en misant d’abord sur le juste prix plutôt que sur le plus bas prix, on se donne un bien meilleur pouvoir d’achat à long terme.

C’est d’ailleurs, je pense, beaucoup plus gratifiant de se procurer 5 t-shirts à 25$, originaux dessinés par un artiste bien de chez nous, que 10 t-shirts à 12,50$, produits à la chaîne et qui ne survivent pas aux premiers lavages.

Pour la même valeur, on en a peut-être moins, mais on les appréciera certainement beaucoup plus longtemps. Mieux encore, on créera moins de déchets textiles, et ça, c’est un pensez-y bien!

RÉUTILISER

Qui a dit que ça devait être neuf? On peut très bien acheter québécois via Marketplace ou Kijiji. Même si le meuble ou la lampe n’est pas nécessairement d’origine québécoise, la transaction se fait tout de même entre deux amoureux de la poutine.

En plus, on aide un prochain qui, peut-être, à la suite d’un épisode de Marie Kondō, souhaite remercier gentiment certains objets dont il ne se sert plus.

Qui sait, ceci donnera peut-être la chance aux deux partis de mettre leurs épargnes sur une épicerie remplie de produits d’ici? De façon indirecte, on garde notre argent dans la Belle Province tout en se donnant les moyens d’acheter des produits locaux en d’autres occasions.

RECYCLER

Bon, pas vraiment au sens littéral, mais plutôt recycler sa façon de penser. C’est évident qu’on ne peut pas TOUT avoir « Made in Québec » , mais lorsqu’on a le choix, c’est une bonne chose d’au moins le considérer.

Le but ici n’est pas de se culpabiliser ou de critiquer les autres lorsque ce n’est pas financièrement possible. Nous avons chacun nos batailles à mener et il est évident que bien souvent la logique de notre portefeuille l’emporte.

Toujours est-il que c’est important de remettre en perspective sa vision sur la valeur des choses et de la main d’œuvre. De comprendre ce que ça implique monétairement et logistiquement de créer ou de fabriquer ici. Autant pour le grand entrepreneur qui souhaite justement payer ses employés  que pour le petit artisan qui met beaucoup de son temps sur un produit unique.

Du moins, si on en prenait conscience, on ne pourrait pas leur reprocher de facturer un prix qui est en réalité des plus équitables.

crédits: Freepik

Alors je crois que la réponse est oui. On a tous la capacité d’acheter québécois. Quand bien même ce serait juste un pot de beurre de peanuts de temps en temps.

On a de quoi se péter les bretelles; les Québécois sont riches en idées et en savoir-faire. Nous avons tout intérêt à encourager les commerces et les créateurs d’ici quand on le peut, car l’argent que l’on dépense reste alors en partie ou en totalité au Québec, et ça, c’est juste du positif.

Avec le temps et en se donnant les moyens, on investit dans la possibilité qu’un jour notre panier bleu soit de plus en plus abordable, de façon à contribuer un peu à l’éloge de la fierté québécoise.

Par Anne Lachance

Révisé par Amélie Carrier

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