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Âme(s) soeurs

Disputes, réconciliations, séparations, retrouvailles, amour, haine, rires, pleurs, discussions sérieuses, d’autres complètement absurdes… Nous avons passé au travers tout ça, probablement comme la majorité des sœurs de ce monde. Qu’est-ce qui nous différencie des autres? Tout. Absolument tout. L’ampleur de l’amour que j’éprouve pour elles est incalculable.

Non, non, ce n’est pas une erreur de grammaire sur la photo de couverture. C’est plutôt un tatouage qu’on s’est fait, mes sœurs et moi. Nous sommes trois, et le « ame » correspond aux trois lettres de nos prénoms respectifs. Un adon? Probablement, mais il faut croire que le hasard fait bien les choses…

Commençons par la plus vieille : précisons ici que je suis la plus jeune. Il y a environ plus de huit ans que je n’ai pas passé plus d’un mois consécutif avec elle à mes côtés. Est-ce que je l’aime moins pour autant? Bien sûr que non. Je serai toujours là pour aller la chercher à l’aéroport après ses multiples escapades autour du monde tout comme elle sera toujours là pour moi pour vérifier les travaux que je lui envoie pour me dire ce qu’elle en pense réellement. Le temps et les conditions ont fait que nos chemins se sont séparés plutôt rapidement, mais même si nos corps sont loin, on sait que l’autre sera toujours présente. On a des intérêts communs qu’on peut partager ensemble comme la lecture, le sport, l’art, la langue française, la cuisine… Même si on n’est pas à côté l’une de l’autre, elle m’envoie des offres d’emploi qui pourraient m’intéresser, me demande des trucs pour apprendre le français à son copain anglophone, me propose des idées de repas quand je n’ai pas le goût d’être originale. Et ça me fait chaud au cœur chaque fois, car je sais qu’elle pense à moi et qu’elle s’ennuie probablement autant que moi, même à l’autre bout du pays. Elle se trouve à plus de 4000 kilomètres de moi, et elle trouve la façon de faire en sorte que je me dépasse, tous les coups. Par exemple, la semaine dernière je lui ai envoyé une nouvelle version de mon curriculum vitae pour qu’elle y jette un coup d’œil. Après avoir reçu ses commentaires, ça m’a pris quatre jours pour lui envoyer la nouvelle version arrangée. Le pire? C’est qu’après ça, il y avait encore des choses à améliorer. Ça m’a fait rire, parce qu’elle me pousse constamment à faire du mieux que je peux et elle m’aide à mettre toutes les chances de mon côté pour que je réussisse. Est-ce que je suis aussi proche d’elle que je le voudrais? Malheureusement non, parce qu’on n’a pas passé assez de temps ensemble. Est-ce que je l’aime moins que mon autre sœur? Of course not. Et je ne voudrais surtout pas qu’elle pense que la distance me fait l’aimer moins : au contraire, elle vit ses rêves et s’accomplit en tant que femme ambitieuse, travaillante et, surtout, magnifique.

Passons à celle du milieu, comme on l’a toujours appelé. Ma relation avec elle est différente : on se voit presque tous les jours et j’aménage bientôt avec elle en appartement. Nous avons partagé notre chambre ensemble toute notre jeunesse, et on se retrouve maintenant ensemble en colocation. J’ai tellement hâte, même si je sais qu’elle va me tomber sur les nerfs (surtout pour son obsession des souliers sur le plancher). On fait tout ensemble : on magasine (d’ailleurs, on le fait probablement trop souvent), on fait du sport, on cuisine, on fait nos devoirs, on fait du ménage, on se plaint au sujet d’à peu près tout… En un coup d’œil, on sait que l’autre ne va pas ou, au contraire, qu’elle feel pour sauter partout et propager sa bonne humeur comme on sait si bien le faire, surtout quand on est ensemble. On est comme une équipe : on avance au rythme de l’autre sans la presser plus qu’il ne le faudrait et on fonctionne beaucoup mieux ensemble. Pourtant, on a deux caractères qui prennent beaucoup de place et ça peut être difficile de nous gérer, mais, justement, on est capable de se remettre chacune à notre place quand l’autre fait de l’attitude ou qu’elle est bête pour aucune raison particulière (souvent c’est parce qu’on a faim…). Avant d’être des sœurs, nous sommes des amies : je peux l’appeler n’importe quand parce que je veux parler et elle va m’écouter, on peut se prêter des vêtements sans rechigner, on peut se dire qu’on a grossi sans mal le prendre, on peut faire des roadtrips sur un coup de tête et on peut se fâcher et se réconcilier dans la même minute. Dans tous les cas, on partage notre vie ensemble et on s’aime beaucoup plus qu’on ne se prend la tête. Elle a connu plusieurs difficultés tant sur le plan personnel que professionnel, mais elle en est toujours ressortie grandie. Elle souhaite toujours en apprendre davantage et s’améliorer lorsque quelque chose cloche. C’est le genre de personne qui trouve une solution à tout problème et qui reste positive malgré toutes les embûches, même si c’est parfois plus ardu. Elle arrive à laisser derrière ce qui appartient au passé en apprenant de ses erreurs. Elle parvient toujours à faire ressortir le meilleur d’elle-même dans des situations qui lui paraissent pourtant insurmontables. Bref, c’est une femme courageuse, positive, boute-en-train et persévérante. Elle est un exemple à suivre dans tous les sens du terme.

Ensemble, elles m’aident à devenir une meilleure personne. Elles m’ont aidée à passer par-dessus d’innombrables difficultés, chacune à leur façon. Elles s’inquiètent pour moi, même quand ce n’est pas nécessaire. Grâce à leurs pensées et leur amour, elles veillent sur moi sans arrêt. Elles me forcent à parler plus, à m’affirmer plus et à être plus résiliente. Je ne leur dirai jamais assez merci.

On dit souvent qu’on ne choisit pas notre famille, mais si le choix se présentait à moi, je les choisirais à nouveau sans aucun doute et avant n’importe qui d’autre. Je les aime profondément.

Source photo de couverture

Source : Moi-même

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