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David Suzuki : l’homme qui voit la planète autrement

Mardi le 28 juin dernier, à l’heure du dîner, avait lieu une brève conférence de David Suzuki offerte aux employés de Desjardins. Je me confesse : je n’avais jamais entendu parler de cet homme, mais j’étais tout de même curieuse d’en savoir plus sur sa pensée.

En 30 minutes, M. Suzuki a su vulgariser les plus grands enjeux environnementaux actuels.

En si peu de temps, il a su m’expliquer et me sensibiliser plus que quiconque ou n’importe quel autre mouvement dont j’avais entendu parler auparavant sur le sujet.

« Nous sommes de retour à des batailles que nous avons pourtant gagnées il y a plus de 30 ans. Selon moi, les plus grands enjeux auxquels nous faisons face ne sont pas économiques, politiques ou technologiques… mais bien psychologiques! Comment notre perception du monde a-t-elle évolué au fil du temps? Quelles sont les réalités dont nous devons tenir compte pour améliorer notre mode de vie, notre société et notre économie? Un changement de paradigmes s’impose. Il faut unir nos forces à nouveau, s’entendre et revenir à nos besoins fondamentaux pour forger un monde meilleur pour les individus et la communauté. » – David Suzuki


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David T. Suzuki, Ph. D. est cofondateur de la Fondation David Suzuki. Il est un scientifique et un environnementaliste, récipiendaire de nombreux prix, et est notamment réputé internationalement pour ses 30 années de travail à titre de communicateur et de vulgarisateur scientifique. À côté de tout ça, il est aussi auteur de 52 livres et est reconnu comme un chef de file mondial en matière d’écologie durable.

Lors de sa conférence, il explique que la race humaine a explosé subitement dans les dernières années et que nous surutilisons nos ressources. Nous vivons dans un monde où l’économie est perçue globalement en fonction de tous nos désirs, mais ce mode de vie est toxique pour notre planète. Avec l’arrivée des nouvelles technologies et de la surconsommation, il y a lieu de s’arrêter et de regarder la situation en face, telle qu’elle est.

Nous sommes maintenant la source majeure de la crise à laquelle nous faisons face. Les conséquences de cette énorme croissance entraînent un tournant important sur notre planète. On dit qu’environ 70 % de celle-ci serait exploitée par nous – et ce n’est sans penser aux océans qui sont pollués. Tous ces changements sont le résultat de la façon dont nous vivons, chacun de nous, à vouloir toujours plus sans penser aux conséquences qui en découlent.

Pour David, l’un des principaux tournants du mouvement écologique s’est fait en 1962, lors de la publication du livre Silent Spring de la biologiste Rachel Carson. Celle-ci mentionne alors que les scientifiques sont brillants avec leurs inventions, mais que ceux-ci ne réalisent pas que tout est relié et que chaque action et geste néfastes pour l’environnement ont des effets mutuels sur chacune des sphères de celui-ci : les eaux, le sol, l’air et l’énergie.

Nous surutilisons les ressources disponibles, et il faut donc faire quelque chose pour en réguler la consommation. Les batailles contre la déforestation, les eaux usées, les sols contaminés ont lieu d’être, et ce, plus que jamais.

Nous devons nous questionner : sommes-nous certains que nos enfants et nos petits enfants auront encore toutes les ressources nécessaires pour bien vivre? Et par cette question, M. Suzuki évoque les besoins fondamentaux, tels que les sols pour cultiver la nourriture, l’eau, l’air qu’on respire et l’énergie.

On oublie trop souvent ces éléments nécessaires à la survie alors que nous persistons à maintenir un mode de vie supérieur à celui dont nous avons réellement besoin. L’hypothèque, la voiture, le chalet, le cellulaire, la tablette etc. Est-ce réellement nécessaire?

C’est à chacun de nous, personnellement, de nous questionner à savoir ce que nous pouvons faire individuellement pour faire la différence.

Je regarde mon walk-in et je me demande si, finalement, j’ai besoin de tous ces vêtements. De tous ses souliers? De tout ce maquillage? Je remets en question ma façon de voir les choses.

Notre planète a déjà atteint plus que sa limite dans l’exploitation que nous pouvons en faire et c’est primordial de prendre conscience qu’il sera impossible de la surexploiter de la sorte encore bien longtemps. Nous devons penser aux autres qui nous succèderont.

Plus précisément, un élément de son discours m’a personnellement fait réagir, et c’est lorsqu’il expliquait ceci : les arbres doivent avoir de la valeur même lorsqu’ils ne sont pas coupés. L’industrie perçoit les forêts comme des possibilités d’exploitation et d’enrichissement, mais il est important de garder en tête que ces arbres forment l’oxygène, et donc, la qualité de notre air. S’ensuivent finalement tous les éléments reliés à la qualité de nos sols et nos eaux. Leur absence aura donc un impact notable, en plus de la pollution produite par ce qui remplacera ces forêts.

Le monde dans lequel nous vivons à été créé par les lois de la nature, que nous ne pouvons recréer ou changer. La question de l’environnement devrait donc être notre principale préoccupation en raison des besoins fondamentaux que nous avons : l’eau, l’air, la terre, l’énergie. C’est là, la réelle bataille.

Pourquoi ne pas changer nos inventions pour les adapter et les intégrer intelligemment aux lois de la nature?

Il est primordial de considérer ces ressources comme précieuses, car la nature est sacrée et n’est pas sans conséquence face à ces changements.

Grâce à ce discours (un des 30 minutes les mieux investis de mon temps, d‘ailleurs), je regarde ma planète différemment et pense autrement. Un petit pas, me direz-vous, mais si on s’y met tous, pourquoi pas en rêver?

Pensez-y!

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