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« J’aurais dû dire ça. »; « Je devrais être plus… »; « J’aurais pu faire mieux. »; « Il faudrait que je fasse… »…

Les « j’aurais », « je devrais », « il faudrait » sont souvent mauvais signe pour toi, mais à force de les répéter à longueur de journée, ils sont devenus ton mantra. Tu visualises tes discussions à multiples reprises après avoir parlé à ta collègue. À chaque re-visionnement, tu en viens au constat que t’aurais vraiment pu dire quelque chose de plus sensé ou juste le dire autrement, ou même que tu n’aurais peut-être juste pas dû parler. Tu commences une peinture, tu fais une ligne de travers, tu pognes les nerfs et c’est fini pour toi, la peinture, jusqu’à la prochaine tentative (s’il y en a une autre). Tu as une liste longue comme ton bras de choses à faire et tu penses que c’est réaliste de passer à travers en une journée.

Tu t’en demandes trop.

C’est un chemin connu pour toi, d’être exigeant-e avec toi-même et de te juger dès que tu fais la moindre erreur. Tu te rabaisses dès que tu dis quelque chose que « tu n’aurais pas dû dire ». Tu as la croyance malgré toi que tu pourrais toujours faire plus. Je tiens à dire que ce n’est pas mal en tant que tel de toujours vouloir s’améliorer, sauf quand ça devient une façon de ne jamais, ou presque, ressentir la satisfaction d’avoir fait quelque chose de bien. À force de ne penser qu’à être et faire toujours plus, ça devient impossible d’accepter ce qui est vécu dans le présent. Au final, tu restes constamment dans la déception de ce qui s’est passé, dans l’espoir inaccessible d’exceller dans le futur.

J’ai été longtemps à ne pas savoir pourquoi je n’arrivais pas à me nommer plus que deux qualités qu’au final, je n’arrivais pas à m’attribuer. J’ai compris à quel point c’est facile de se rabaisser dès qu’il n’y a pas le sentiment d’être à la hauteur, de ne pas répondre la bonne chose, de ne pas arriver au résultat escompté ou même de se comparer aux autres.

Et si on se permettait la liberté d’esprit en diminuant nos exigences, en apprenant à s’accepter dans nos essais et erreurs et en se permettant de simplement être. Je crois qu’il ne faut pas oublier que ces chemins connus de s’exiger la perfection, de se juger, de se rabaisser et de se culpabiliser sont survenus dans des moments sensibles de nos vies. Pour le bien-être de notre tête, il est important de se trouver des moyens pour arrêter le flot de pensées. Peut-être que le seul vrai critère qu’on a besoin d’établir avec nous-même est : est-ce que j’ai fait de mon mieux? Peut-être aussi qu’on doit passer par l’acceptation de nos forces et de nos réelles limites. Et plutôt que de mettre tout son énergie sur la culpabilisation et de s’exiger la perfection, pourquoi ne pas se féliciter pour toutes ces réussites qui sont trop souvent banalisées et voir nos moins bons coups comme un moyen de s’améliorer tout en restant réaliste.

Je nous souhaite sincèrement d’arriver à un juste milieu entre accepter ce qui nous arrive, accepter qui on est fondamentalement et progresser sans tomber dans les exigences de la perfection. Je t’envoie de l’amour à volonté dans ce processus d’acceptation.

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