Mardi soir. Tard. Trop tard.
Mon cerveau est à off. Mes neurones se sont trop fait aller dans la journée.
Il me faut un moment de répit. Un moment pour moi. Pour décanter. Pour savourer pleinement les quelques minutes qu’il me reste avant de sombrer dans les bras de Morphée.
Que faire?
L’idée de me faire à manger est trop colossale. Vidée comme je suis, garantie que je vais faire brûler un poulet ou quelque chose.
J’enfile mon bas de pyjama. Attache mes cheveux pour en faire une toque trop molle.
Machinalement, j’ouvre mon Netflix.
Et sans vraiment réfléchir à quoi que ce soit, j’ouvre un épisode de Gilmore Girls.
Je souris.
Pendant 45 minutes, mon cerveau se repose. Il contemple les deux protagonistes de la série qui a marqué mon enfance, qui m’a montré, lorsque j’étais jeune adolescente, comment des femmes de tête pouvaient avoir un parcours professionnel et personnel qui kickent de solides culs.
Pendant 45 minutes, mes esprits vagabondent. Mon cœur s’émeut en voyant le premier baiser entre Lorelai et Luke.
Et ce, même si c’est la neuvième fois que je regarde la série.
Je me laisse bercer par les scripts incroyablement intelligents. Par les phrases punchées. Par les émotions vives. Par l’humour.
Par l’incroyable pertinence de la série.
Après 45 minutes, je ferme la télévision, le cœur léger. Je vais dans mon lit et sombre lentement dans un sommeil profond, sous la douce mélodie du générique d’ouverture de cette série qui, après autant d’années, est toujours autant d’actualité, avec son charme de petit village, ses personnages étranges et attachants, ses âmes écorchées par des histoires familiales complexes, mais si humaines.
Je sombre lentement, doucement, sous la mélodie.
‘’Where you lead, I will follow.”
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