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Oui.

Oui, je l’avoue. Enfin, je suis capable de le dire à voix-haute : je n’ai aucune idée de ce que je fais! Il y en a qui se réveillent à l’âge de huit ans en se disant : « Plus tard, je serai médecin! » Puis, ils passent le secondaire, le cégep en sciences de la nature, ils rentrent à l’université en médecine, et pouf!, un médecin, comme si toute leur vie avait déjà été planifiée d’avance. Il y en a qui se réveillent plus tard, vers la fin du secondaire par exemple, parce qu’ils ont réalisé qu’être astronaute n’était peut-être pas réaliste. D’autres n’ont pas vraiment le choix, ils sont nés dans une famille d’avocats et seront avocats, comme maman et papa. Il y a aussi ceux et celles qui se foutent complètement de ne pas avoir d’emploi stable ou encore de ne pas avoir leur secondaire cinq, et c’est parfait comme ça.

Mais les gens comme moi doivent gérer un tout autre dilemme. Mon problème, ce n’est pas que rien ne m’intéresse. C’est qu’au contraire, tout m’intéresse, mais rien ne me passionne. C’est que depuis mes plus jeunes années, j’ai changé au moins quinze fois (si ce n’est pas plus) d’orientation de carrière. C’est qu’autant que je ne sais pas quoi faire, je ne peux me résoudre à me dire que je n’aurai jamais d’emploi stable ou de revenu financier qui me permette de subsister. Je ne me vois pas faire du 9 à 5, mais j’ai envie de bien vivre. Je veux un pied-à-terre au Québec, mais je veux voir le monde. Je veux tout en même temps.

Lorsqu’on réalise qu’on est comme moi, des gens perdus, on doit accepter ce mélange. Au lieu de le voir comme un défaut, il faut le voir comme un nombre infini de possibilités. Nous ne sommes pas tête en l’air, nous sommes curieux.ses. Nous ne sommes pas mélangé.es, nous sommes ouvert.es d’esprit. Le Québec, le monde entier, a prescrit une façon de vivre avec un ordre bien précis : école, études, emploi, couple, maison, mariage, bébé, chien (optionnel). Il est vrai que quelques changements ont été apporté à cette suite depuis, comme le mariage qui a perdu en popularité, mais le fondement reste le même.

Mais qui sommes-nous pour se juger les uns les autres? La société dicte un patron, mais personne nous force à le suivre. Les seules personnes qui nous mettent cette pression de normalité, c’est nous-mêmes. Je suis dans la vingtaine et je n’ai encore aucune idée de ce que je ferai de ma vie. Super! Qu’il en soit ainsi! Cela veut dire qu’il me reste encore pleins de choses à découvrir!

À la seconde ou vous acceptez d’être différent.e de la norme, vous n’avez plus l’impression d’être dans une classe à part. Vous êtes simplement vous.

En 2020, j’accepte de ne pas tout savoir. Et c’est parfait comme ça.

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