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J'ai envie de respirer

Partir en voyage. Sur un coup de tête. Ne rien planifier, ou presque. Juste le strict minimum : grand-maman, garde les enfants et le déguisement d’Halloween traîne joyeusement au fond d’une jolie valise violette. Ralentir. Essayer de mettre de côté ce sentiment d’urgence qui nous habite. Arrêter. Respirer.

Moi, j’ai envie de partir. D’oublier la vitesse de toute. Pour quelques jours, parce que la vie nous rattrape toujours, mais soit. Je me fais plaisir. Je n’organise rien, je laisse la ville m’absorber. J’ai envie de me perdre.

Et aussi, savourer mon café le matin. Pas l’engloutir.

M’étendre dans la baignoire, des fois, à la place de me lancer sous la douche. Pis même allumer des chandelles pis lancer une bombe de bain dans l’eau, tant qu’à y être. Me gâter.

Faire défiler les photos moins rapidement, sur Instagram. Prendre le temps de faire des p’tits cœurs sur les clichés les plus beaux, les plus doux, les plus drôles.

Respirer l’odeur des cheveux de nos enfants. De leur p’tit cou. Faire durer les câlins plus longtemps. Faire des attaques des bisous à la place d’aller au lit. Essayer de ne pas en faire de petits adultes trop vite.

Appuyer ma tête sur l’épaule de mon amoureux. Mêler ses jambes aux miennes. Toucher sa peau, souvent, doucement. Fermer les yeux et espérer que ce moment dure. Et revienne. Toujours.

Pleurer, et, surtout, laisser les larmes couler aussi longtemps qu’il le faut. Perdre le contrôle. Sortir tout le méchant. Ou toute la beauté. Mais pleurer.

Paresser, au lit. Parce que des fois, c’est possible. Pis que la brassée de linge peut bien attendre. Que la vaisselle peut bien traîner sur le comptoir quelques heures de plus. Que les tignasses sales seront propres bientôt. Pas de rush.

Faire livrer de la bouffe parce qu’on a décidé de ne pas préparer de repas, même si le poisson est dégelé et que les haricots sont rendus pas mal mous et, le plus important dans tout cela, ne pas me sentir coupable. Ou bien racler le fond du pot de confiture pour me faire un déjeuner comme souper. Manger du crémage à même le pot, avec les doigts.

Sourire un peu plus.

J’ai le goût de respirer. De vivre. De brailler, de rire, de discuter des heures durant avec ma meilleure amie. De ne pas crier, de ne pas bouillir si souvent à l’intérieur. De calmer ma tête.

Que le repos puisse coexister avec le chaos, dans nos vies.

Par Marylène Kirouac

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