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Je t’en veux d’avoir été trop pissou pour l’amour

On s’attire, on se veut, on se repousse, on revient, on s’attache, on s’éloigne, on rit, on pleure, on se touche, on se voit mais pas trop, on s’aime, on se l’avoue pas, on a peur, on se fait du bien, on passe à autre chose, on se brise le cœur.

Dis-moi où sont les limites. Dis-moi si demain soir, c’en sera une autre dans tes bras. Dis-moi si je vaux plus que tout ça. Mais dis-moi pas que tu veux rien de plus. Je le prends pas.

Je sais. On l’avait dit; « pas d’attaches ». C’est de ma faute. On est pas dans un conte de fée. Mais dis-moi comment je suis supposée me foutre de toi, quand tu me consumes chaque soir. Comment ma tête est supposée rester si loin, quand nos corps se connaissent si bien?

Puis les jours ont passé, et tu t’es éloigné. On ne s’écrivait plus. Et je ne disais rien, car j’étais supposée ne pas être attachée. Je me demanderai toujours si quelqu’un d’autre a pris ma place. Ou si c’était juste pas assez bien avec moi. Ou si t’as eu peur. Mais on ne parle pas vraiment des choses comme ça. En fait, on ne parle de rien. Sauf quand tu me veux dans ton lit.

Je t’en veux tellement. Je t’en veux d’avoir été trop pissou pour l’amour. D’avoir été trop pissou pour être honnête. Je me demande si dans 10 ans, tout ça aurait été différent. Je me demande quelle fille te fera changer d’avis. Je me demande si j’étais vraiment juste ça. Je me demande si on se reparlera un jour.

Je me demande ce qu’on aurait pu être, sans toutes ces barrières. Je me demande ce qui ce serait passé, si tu t’étais intéressé à plus que seulement me déshabiller.

Mais dis-moi quand tout ça prend fin. Dis-moi c’est quand qu’on cesse d’avoir peur de l’amour et de l’engament. Est-ce que c’est ça maintenant, les relations?

Appelle-moi naïve, mais je croyais que t’allais tomber toi aussi. Je croyais qu’on était deux à rêver le soir.

Je crois qu’on aurait pu être beaux.

Je croyais qu’on était différents de ceux qui mentent. Ceux qui ne « s’attachent pas ». Ceux qui sont lâches.

Mais nous sommes tous les mêmes. Prisonniers. Et perdants.

Crédit photo : Dilara Dogru

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