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J’suis encore en peine d’amour

Il y a environ un an, j’ai rencontré un gars. Un beau gars. Mais, vraiment beau. Le genre de gars que tu croises deux ou trois fois dans ta vie. En plus d’être beau (parce que c’est pas tout ce qui compte), il avait tout pour me plaire : drôle, charmant, intelligent, attentionné, etc. Évidemment, je recherche plus que JUSTE ça chez quelqu’un, mais on s’entend qu’avec ça, y’a une bonne base. Une base plutôt incroyable, en fait. Puis, en parlant, on s’est vite rendu compte qu’on avait bien plus qu’une ou deux choses en commun.

Ça a tellement cliqué entre nous deux que je suis rapidement rentré dans une zone de confort beaucoup trop plaisante. Comme quand tu te trouves dans une pièce à la bonne température, avec tout ce dont tu as besoin pour être heureux.

Y’avait aucune gêne entre nous deux, ça a tout simplement été l’instantanéité d’un confort, d’une aisance et d’une réelle confiance.

En sa présence, étrangement, je me sentais mieux que jamais. D’une façon, j’avais envie de tout refaire avec lui. Et, ce qu’on faisait ensemble, je voulais que ça reste ancré dans ma mémoire pour toujours. Même les petites choses, comme lancer des cailloux dans un lac ou chanter des chansons à tue-tête, étaient mémorables.

J’ai toujours trouvé ça stupide, l’idée de l’âme sœur, le concept. En fait, j’étais tout simplement convaincu que ça existait pas, que c’était une invention hollywoodienne pour donner espoir aux cœurs solitaires. On pourrait tous essayer de se voiler la face en pensant qu’à un point dans nos vies, on s’est pas senti seul, mais ça fonctionne pas.

Et puis, quand je l’ai rencontré, Lui, t’sais, ça m’a frappé avec l’effet percutant qu’un bus aurait s’il entrait en collision avec un magasin d’objets en porcelaine. J’me suis tout simplement dit, et ça m’est arrivé en l’espace de cinq secondes : « Je serais prêt à passer quelque temps avec ce gars-là. » Bon, honnêtement, à savoir si ça pouvait durer pour la vie, je ne pourrais pas en juger. Par contre, j’aurais confortablement passé un an à ses côtés. Après, on aurait vu.

J’étais pas pour les prises de tête, on se disait qu’on voyait ça un jour à la fois, mais l’Homme étant ce qu’il est, je voyais quand même tout ça s’étirer sur le moyen ou le long terme.

Mais t’sais, on n’a même pas « officiellement » été un couple. C’est d’ailleurs pourquoi je me sens aussi ridicule d’en être arrivé à ce point-là. Ce point-là, c’est écrire un billet pour canaliser toutes les émotions que je ressens par rapport à cette situation.

Et pourtant… si j’annonce parler de peine d’amour, c’est pas pour rien.

Bien évidemment, ça a pas marché, j’ai beaucoup pleuré, je me suis accroché (parce que mon cœur n’est pas fait de pierre, je le rappelle) et, bref, j’ai fait un fou de moi-même dans diverses situations. J’ai essayé, de façon raisonnable, de me dire que c’était correct, que j’allais passer par-dessus, que c’était pas la fin du monde, etc. Et, j’avais raison, c’était pas la fin du monde. Mais, c’était la fin de ma petite bulle confortable, pis ça s’est avéré une expérience assez désagréable.

Pendant un bout, j’ai pas réussi à trouver du réconfort dans rien. Tout ce que je faisais, ça avait plus trop d’importance. Je me sentais neutre face à un bon nombre de choses qui se présentaient à moi et, d’une certaine façon, je faisais tout simplement continuer à mener mon train-train quotidien, en espérant pouvoir retourner à cet état de bonheur. J’étais émotionnellement indisponible. Pire encore, je me sentais coupable d’avoir de la peine, comme si mes émotions influençaient le cours des choses, ben oui, j’suis narcissique de même.

Pendant vraiment longtemps, je me suis détesté de m’ennuyer de lui à ce point. Je m’en voulais plus de ressentir quelque chose que j’en voulais à lui d’avoir perdu l’intérêt. Bon, je crois pas qu’il ait réellement perdu l’intérêt, mais ça marchait juste pas.

Puis, aujourd’hui, ça m’a frappé, intensément : je l’ai connu y’a un an. Pire encore, ça fait presque un an que je suis en peine d’amour. Le problème avec ma peine, c’est qu’elle part et qu’elle revient, ainsi de suite.

Je vis ma douleur par cycles, agressants, qui me rendent vraiment la vie dure. Je cacherai à personne qu’il s’est pas passé une journée, depuis ce moment-là, sans que je pense à lui. Je me sens con, j’aimerais l’effacer de mon esprit, mais je sais clairement que ça se passe pas comme ça dans la « vraie » vie.

Au lieu de ça, je me lève chaque matin en me disant qu’il continue, lui aussi, de ressentir des choses, d’avoir des expériences, etc. Et ce serait égoïste de vivre ça autrement, mais c’est douloureux, et ça, je peux pas vraiment m’en cacher. Je me sens con et ridicule parce que j’arrive toujours pas à comprendre comment autant de bonheur peut mener à autant de détresse (et toutes autres émotions désagréables).

De parler comme ça, aussi ouvertement, c’est comme une cure et ça fait du bien, mais je sais fortement qu’une partie de moi ne sera jamais autant heureuse qu’elle pouvait l’être en sa présence. Je sais que, concrètement, même si je trouve quelqu’un d’aussi incroyable que lui, il va toujours y avoir cette partie qui va l’aimer, l’idôlatrer et croire qu’un jour on va se revoir et que tout va aller mieux (comme avant, t’sais). J’essaye d’imaginer que j’ai jamais été heureux avec lui, de dénicher un quelconque complot qui pourrait apaiser ma conscience, mais ça marche pas.

Et ça, ça fait vraiment mal.

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