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La sexualisation de l’uniforme dès le secondaire

L’uniforme. Tous ceux étant allés à l’école privée au secondaire savent exactement de quoi je parle. École privée rime avec uniforme et uniforme rime avec restrictions. À mon école, l’uniforme consistait, pour les garçons, en un pantalon et un short bleu marine, un t-shirt blanc, une chemise blanche et un chandail blanc. Pour les filles, il y avait à peu près la même chose, sauf qu’il y avait, en plus, une belle jupe portée à 8 cm au-dessus du genou. Et, évidemment, la coupe n’était pas du tout la même pour les garçons et pour les filles. Le pantalon des filles était tout en courbes, accentuant les formes des femmes, et était ajusté au niveau de la cuisse. La chemise était elle aussi ajustée, soulignant les seins et les hanches des adolescentes.

L’inconvénient est que si les filles voulaient acheter un pantalon de garçon, fait plus lousse, avec des poches au niveau des fesses et un élastique à la taille, il leur était interdit. Non seulement il leur était interdit, mais si elles se faisaient prendre avec des pantalons de garçon (qui font partie de l’uniforme, je tiens à le réitérer), c’était automatiquement une note dans leur dossier. Tout ça parce que la fille trouve le pantalon masculin plus confortable. Quelle est cette nécessité de genrer les vêtements des élèves?

Pourquoi faut-il absolument sexualiser tous les vêtements féminins, dès l’adolescence, dès le secondaire? Un pantalon ajusté, une chemise ajustée. Parce que la femme a des courbes, il faut obligatoirement les montrer? Sans s’en rendre compte, en refusant d’offrir différentes options vestimentaires, on sexualise la femme grâce à du marketing genré.

En cinquième secondaire, mes parents ne voyaient pas l’utilité de me payer de nouveaux habits pour seulement une année. Alors que mes chandails féminins avaient rapetissé au lavage et que mon corps s’était transformé pendant l’été, je ne pouvais plus porter mon uniforme sans avoir l’air ridicule. J’ai donc, à plusieurs reprises, emprunté les chemises de mon frère qui allait à la même école. Je portais des chemises énormes pour les derniers mois de mon année scolaire. Et sincèrement, j’aurais aimé pouvoir en porter plus tôt. Moins distinguable que les pantalons pour homme, la chemise ne m’a jamais causé de problèmes auprès des surveillantes. Même si, en théorie, je n’avais pas le droit de la porter.

Si l’adolescente veut porter un pantalon droit, car elle est plus confortable, car elle trouve cela plus joli, pourquoi la forcer à porter des pantalons ajustés? Si une femme veut porter une chemise lousse, pourquoi ne pas lui en donner l’opportunité?

Un uniforme ne devrait pas avoir pour but de sexualiser les jeunes, de les faire ranger dans une case. On devrait, au minimum, proposer des choix, une alternative. Il est plus que temps que les choses changent. J’espère, sept ans après avoir quitté le secondaire, que les élèves d’aujourd’hui, de toutes les écoles privées, ont ce choix.

Photo de couverture : Source

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