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Le jour où j'ai repris ma vie à zéro… une deuxième fois

On dit jamais 2 sans 3… J’espère sincèrement que cette fois-ci je vais avoir compris.

Quoique… on sait jamais ce que la vie nous réserve et, avec mon schéma décisionnel, une troisième fois étonnerait pas grand monde. Je vous explique.

À 17 ans. J’étais donc pressée d’aller vivre ma vie là où elle n’était pas. Je suis partie sans avoir terminé mes études, continuer tout ça dans la capitale. Je suis partie de Sept-Iles sur la Côte-Nord sans regarder derrière moi. J’y suis resté 6 ans presque. J’avais un copain, des amis, un travail.

Un bon matin. Le copain en question dormait. Je me suis levée tranquillement, pieds nus sur le plancher de bois franc de mon appartement mal chauffé de Limoilou. Je me suis préparé un silex de café en silence et je me suis perdue dans la contemplation de je ne sais plus quoi par la fenêtre.

C’est là que j’ai pris ma décision. Avant que le café n’ait eu le temps de finir de couler. J’avais appelé une compagnie de déménagement, avisé mes parents, je partais. Mon copain s’est levé. Je lui ai dit : « Je pars à Sept-Îles ». Il m’a demandé : « Combien de temps? », j’ai répondu « TOUT LE TEMPS ».

Fin de la première histoire. Trois jours plus tard, j’avais paqueté mes p’tits, comme dirait ma mère, et j’étais partie « beubye Quebec city »!

J’ai dit pendant quelques années : « y’en a pas un chrétien qui va me ressortir de Sept-Îles!!!! ».

« BULL-E-SHIT »

J’ai rencontré Jimmy, de Baie-Comeau. Pas si loin t’sais, comme Québec-Montréal.

On est sorti ensemble à distance 6 mois pis on s’aimait tellement qu’on a acheté une maison.

Vu que sa job payait beaucoup plus que la mienne, ben j’ai effectivement sacré mon camp pour suivre un gars hors de ma ville, Sept-Îles. Mais, t’sais, y’était pas ben ben porté sur la vie religieuse.

Suivant la maison, y’a eu ben des affaires, une demande en mariage, un bébé, un parterre, des fleurs, des rénos, des jours heureux, d’autres pas trop beaux.

Pis là ben un beau jour, j’ai arrêté de fermer les yeux sur tous les signes que la vie m’envoyait pis j’suis allée passer 3 jours à Sept-Îles.

Un bon soir je suis allée à la « TAVARNE », non-non ce n’est pas un endroit mythique, elle existe vraiment, pis j’ai regardé autour de moi. Tous ces gens heureux que je connaissais depuis plus d’une décennie pour certains, qui m’appréciaient et me prenaient comme je suis. Je me suis retournée pis j’ai dit : « Hey tout le monde, j’reviens à Sept-Îles! ». En 3 jours, tout a déboulé. Tout seul, comme ça, sans effort. Sans forcer. J’m’étais jamais sentie autant chez moi que ce soir-là. En 3 jours, j’avais : appartement, travail, garderie.

J’ai paqueté mon vrai petit cette fois-ci.

Je suis encore une fois en train de recommencer ma vie.

Pis j’ai pas peur.

Ma p’tite voix me dit que, comme la première fois, y’a juste du bon qui s’en vient.

De la famille pis des amis si contents de mon retour au bercail que ça me fait mal au cœur.

J’ai pas peur mais cette fois-ci j’dirai rien.

Pas de promesses dans les airs parce qu’on sait jamais.

Pis c’est ça qu’il y a de beau avec la vie. On sait jamais où on va seulement, d’où on vient.

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