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Les fois où je me sens seule

Ces temps-ci je suis dans une lignée de textes plutôt personnels (ici et ici).

Il y a quelque chose qui fait du bien de pouvoir exprimer le fond de ma pensée et de savoir que vous êtes plusieurs milliers à me lire.

Aujourd’hui, je voudrais parler d’amitiés et de relations virtuelles.

La est suivie par des milliers de personnes, nous avons plusieurs centaines de milliers de visiteurs uniques tous les mois sur notre site web, on reçoit des dizaines de messages par jour; des questions, des compliments, bref, on a de l’attention. D’un point de vue plus personnel, je suis bien entourée, j’ai quelques personnes clés en qui j’ai confiance et à qui je peux me confier. Bref, je vous raconte tout ça parce qu’il m’arrive souvent de me sentir « seule » malgré tout cela. J’ai déjà été une personne qui s’ouvrait relativement facilement aux autres, qui avait plusieurs amitiés pop-up, mais en vieillissant, j’en suis presque rendu incapable. C’est tellement long, apprendre à connaître une personne, lui faire confiance, faire des activités, connaître sa famille, ses autres ami.es, etc.

Évidemment, j’ai plusieurs connaissances, des gens à qui je parle régulièrement sur Facebook ou encore par Instagram, des relations virtuelles, et c’est correct. Je ne dis pas que ce n’est pas OK, simplement, c’est insuffisant pour moi et je ne peux pas me confier à des gens à qui je parle seulement sur Internet.

Le meilleur exemple, c’est le jour de ma fête. Je reçois des centaines de messages Facebook pour me souhaiter un joyeux anniversaire, mais ce sont, depuis des années, les mêmes personnes qui prennent le temps de m’appeler. T’sais avec un téléfun?! 😉

J’ai comme besoin d’aller au fond des choses dans la vie, au fond des gens. Je suis une personne « deep », que veux-tu. J’aime la philosophie, j’aime me questionner sur le sens de la vie, j’aime parler, contempler, examiner, je pense que je suis un peu compliquée aussi. En tout cas. C’est drôle parce que toutes les personnes vraiment proches de moi, je peux te dire exactement comment sont leurs mains. Ça parait con, mais je connais leurs mains dans les moindres détails, je connais aussi leur odeur par cœur. Pour moi, ce sont des détails importants.

Rendue à mon âge (t’sais 92 ans, c’est pas jeune, ha ha), je ne crois plus vraiment aux nouvelles amitiés. Je sais, je suis un peu lourde.

L’autre fois, je parlais avec une bonne amie à moi et elle me disait qu’en Californie, il existe des applications pour trouver des ami.es, un peu comme Tinder pour trouver l’amour. Au début, j’avais l’goût de rire, mais après je me suis dit que je ne trouvais pas ça fou du tout. Dans le fond, au lieu d’être basé sur l’apparence, c’est basé sur les goûts et les intérêts.

Vous allez vous dire coudonc, elle se cherche des ami.es, mais pas vraiment là. C’est plutôt une réflexion sur la société et les amitiés en général. Je ne trouve pas ça toujours évident. Aussi, j’ai remarqué que plusieurs personnes valorisent les amitiés de longue date, mais de mon côté, j’ai mis fin à quelques amitiés parce que nous n’avions pas évolué dans le même sens. C’est important pour moi d’être entourée de gens avec qui je me sens bien, avec qui je partage les mêmes valeurs et intérêts. C’est pas parce que ça fait 15 ans que c’est the shit, t’sais!

Peut-être qu’au fond, j’ai déjà tout ce dont j’ai besoin…

Comme dirait (je me souviens pas qui), les vrais ami.es se comptent sur les doigts d’une main.

Pis toi, te sens-tu seul.e parfois?

Commentaires, impressions, autres, lol!

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