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menstruations

Flot écarlate permettant de donner la vie, pourquoi es-tu encore jugé impure, sale et contraignant pour nous, les femmes, dans la société d’aujourd’hui?

Récemment, nous avons vu apparaître une publication, sur les médias sociaux, qui montrait la photo d’une jeune femme militante ayant laissé le sang de ses règles s’écouler, sans utiliser de protection hygiénique (ICI). Cet article a suscité beaucoup d’émoi. Je comprends que le geste de cette fille avait pour but de créer un impact dans la société afin qu’on en parle. Ce que je trouve particulier dans ce cas-ci, c’est que les images ont été censurées par certains médias pour protéger le lecteur. Mais protéger le lecteur de quoi? La vue du sang, dans ce cas-ci, ne devrait pas déranger et surtout ne pas choquer. Toutes les femmes de cette terre passent par ce processus pendant leur vie et on les persécute encore en clamant haut et fort que « c’est dégueulasse », les menstruations.

Pendant des siècles, nous avons considéré cela impur. Nous avons ancré dans la tête des gens que le sang menstruel est mauvais, voire maudit. Ces fausses croyances ont eu beaucoup d’influence et, encore aujourd’hui, nous pouvons en ressentir la pression. Ici, je parle, par exemple, de la tradition chaupadi, au Népal, où les femmes sont exilées de leurs villages puisque jugées impures lors de leurs menstruations[1]. Il y aussi cette croyance, en Europe, qui veut qu’une fille ayant ses règles ne soit pas capable de monter une mayonnaise, ou alors celle en Iran, où de nombreuses femmes pensent que les menstruations sont en fait une maladie. À ce jour, ces croyances existent toujours et c’est, entre autres, à cause de ça que nous en sommes arrivées à nous créer une idée toute préconçue des règles : lorsque les femmes ont leurs menstruations, ce serait comme une maladie. De peur de l’attraper, nous la repoussons ou nous en sommes dégoutés. Ben voyons!

Il est temps de mettre de côté la stigmatisation des règles, de changer la perception des gens, de cesser d’avoir un dégoût viscéral face à elles. Ce flux sanguin n’est pas malpropre. Ce sang ne découle pas de la violence ; au contraire, il est le seul qui permet de donner la vie.

Ce que je trouve frappant, c’est que ce n’est pas seulement la vue du sang qui est taboue ; les protections hygiéniques entrent, elles aussi, dans tout ça.

Il y a quelques mois déjà, un article est paru sur les médias sociaux, portant sur une jeune femme utilisant la coupe menstruelle et racontant son expérience. Ça avait fait beaucoup jaser. Il y a eu des commentaires, et ce, même de la part de femmes, disant être dégoûtées face à l’existence de cette méthode. J’ai beaucoup de difficulté à imaginer que même des femmes peuvent être répugnées par leur propre corps. Les protections hygiéniques devraient encore moins nous repousser, sauf que c’est loin d’être toujours le cas. Pourquoi, à l’école ou au travail, lorsque nous sommes menstruées, nous sentons le besoin de cacher ce petit bout de serviette ou de tampon dans notre poche ou notre manche pour que notre collègue ne le voie pas? Pourquoi? C’est ridicule quand nous y pensons. Est-ce une peur du jugement qui sommeille en nous?

Il est grand temps que les choses changent. Il faut s’engager dans cette lutte afin de lever les tabous liés aux règles, parce que, au bout du compte, il n’y a rien de plus humain que les menstruations des femmes.

Source photo couverture

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