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Mon rêve d’enfant…

crédits: Burst

Depuis que je suis haute comme trois pommes, je me rappelle d’un de mes rêves qui était d’avoir une petite sœur. Évidemment, je n’avais aucun contrôle sur ce désir…enfin, c’est ce que les gens croient! Vous pensez que j’ai une petite sœur ou un petit frère de sang? Non, mais c’est tout comme. On ne peut choisir sa famille, mais on a du contrôle sur le choix de notre réseau social, de nos amis, et je vous annonce que l’une de mes cousines est ma meilleure amie depuis de nombreuses années. Vous trouvez ça cliché ou « démodé »? Mais nous, ça a commencé bien banalement comme des cousins et cousines qui se respectent, à s’amuser dans les partys de famille, à se visiter par nos temps libres, mais au fil du temps, nous avons forgé une amitié qui va au-delà de la fratrie. Nous avons une véritable connexion: c’est limite si on finit les phrases l’une et l’autre. Dans cet article, je vous partagerai quel est le bienfait des amis proches de nous que j’appelle des frères ou sœurs de cœur.

   Qu’est-ce qu’un frère ou une sœur de cœur?

C’est quelqu’un sur qui on peut compter malgré les aléas de la vie ou le temps qui passe et avec qui il est possible de partager tant un fou rire, un souvenir, une confidence que des pleurs. C’est une relation basée sur l’authenticité et la confiance. C’est une personne avec qui tu as des intérêts communs et avec qui tu partages une synergie. Il faut le vivre pour le comprendre : c’est une connexion.

   Témoignage

Ma grande amie de toujours et cousine, je la vois comme la petite sœur que j’ai toujours voulue. Je suis très protectrice envers elle, mais aussi je sais que, parmi tous les gens qui m’entourent, de près ou de loin, elle sera toujours ma plus fidèle confidente. Que ce soit pour se confier des joies ou des peines ou pour partager des anecdotes ou pour partager un fou rire ou des larmes, ce lien de proximité que j’ai tissé envers elle est indestructible. Il a survécu à bien des événements de nos vies : des déménagements, des turbulences dans la vie d’une ou l’autre qui nous ont éloignés par moment, mais toujours nous nous retrouvions, car notre amour fraternel était trop grand.

N’oublions pas tous nos insides de nos jeux d’enfants (quand on faisait de l’improvisation sur une enregistreuse), nos sorties d’adolescentes dans des endroits qui en nos présences attiraient toujours des faits cocasses, de nos rencontres dans les cafés où on papotait comme des bonnes et où on écrivait, de nos repas avec nos amies et bien sûr toutes nos anecdotes de nos jasettes à l’université…  N’oublions pas non plus nos éternels fous rires et nos histoires farfelues dont seules nous pouvions en connaître le code (ce qui nous a valu bien des regards obliques de curiosité et de jugement). Mais ça ne nous dérangeait pas parce que nous le vivions ENSEMBLE.

Puis, ce lien a survécu aussi à la distanciation sociale… même si je ne vous cacherai pas que sa présence en présentiel me manquait, mais qu’importe ce que l’on vit, où on le vit, je sais que je peux toujours compter sur elle. Elle me l’a encore prouvé cette année quand, lors de la première vague de COVID-19, elle venait me porter mon épicerie, moi qui étais une personne à risques de complications. Elle m’a aussi tenue compagnie par vidéoconférence quelquefois dans la semaine où on écrivait et dessinait ensemble, nous qui adorons partager notre passion commune pour ces arts. Toutes ces attentions me rappelaient comment la vie pouvait encore être belle.

Cette année, on a appris à se reconstruire et à continuer nos projets malgré la pandémie et je peux témoigner que notre relation qui perdure en est pour beaucoup. Ma petite soeur me donne du courage et je sais qu’un jour on pourra recommencer à foller ensemble comme on aime bien le dire depuis si longtemps. Je t’aime.

   Les effets collatéraux des restrictions sociales sur nos amis : distinguer   l’amitié profonde d’une connaissance sociale plus superficielle

Il est certain que l’éloignement physique des gens ont pu ébranler certaines relations MAIS, je pense que, ce que ces restrictions ont pu avoir de « bons », outre protéger les gens du virus, a été de les ramener à l’essentiel : le besoin d’être en relation avec des gens qu’ils aiment sans artifice. Je sais que mes mots en choqueront probablement plusieurs et je n’aurais jamais voulu que toute cette pandémie arrive, loin de là, mais c’est ce que j’ai pu constater après coup, enfin, pour certains. Il est sûr que, comme j’ai dit dans un précédent article, il est clair que la situation planétaire actuelle polarise des relations (entre les diverses opinions), mais les relations solides comme on partage avec un frère ou une sœur de cœur traverse les tempête qu’importe le nom et l’enjeu.

Révisé par Pénélope Beauchemin

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