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On vous croit.

C’est avec un sentiment de dégoût et de tristesse que je cherche les bons mots, les mots justes et pertinents, pour écrire sur ce qui se passe en ce moment sur les réseaux sociaux: une vague de dénonciations de violences à caractère sexuel, d’abus psychologiques, qui sont et seront toujours in-na-ccep-tables, de propos vulgaires et dégradants qui sont exposés au grand public.

Des personnes qui, malheureusement, ont une visibilité sur les réseaux, qui sont Instagram famous, qui, cachées derrière des centaines d’abonnés, brisent au quotidien l’épanouissement d’autrui.

Depuis quelques jours, j’écris et j’efface des lignes par-ci par-là en essayant de trouver des mots assez doux et réfléchis pour appuyer les victimes. Personne ne peut complètement comprendre le sentiment atroce qui doit peser sur une victime d’agression. Un sentiment qui, d’ailleurs, ne devrait jamais être la honte, car la honte réelle est le geste posé par l’agresseur. Cependant, c’est notre devoir de s’éduquer, de s’informer, de stand up face à des comportements indignes, de répéter aux jeunes comme aux plus vieux que sans oui, c’est NON. La culture du viol est un fléau atroce dans notre société et c’est à nous, ensemble, d’y mettre un terme.

Premièrement, il est primordial de comprendre qu’une agression ne devrait jamais être jugée, invalidée ou remise en question. Un abus de n’importe quelle nature, psychologique, sexuelle ou physique, ne devrait dans aucun cas être banalisé. Ce n’est pas à nous de nous prononcer sur la « gravité » du geste, mais bien d’apporter à la victime le support nécessaire et le respect qu’elle n’a pas eu le privilège d’avoir.

Rassurer. Valider. Entendre. Croire. S’améliorer.

Deuxièmement, l’impuissance vis-à-vis une telle situation se fait souvent ressentir. Comment aider ? Comment comprendre les victimes ? Comment freiner, voire arrêter définitivement la culture du viol ? Tous les jours, des microagressions teintent notre quotidien. Une remarque déplacée qui passe sous silence, un sifflement non désiré, une blague dénigrante à connotation sexuelle, des textos qui font mal, des silences encore plus douloureux. Nous sommes tous à notre tour l’écho des voix qui n’ont pas été entendues au moment venu.

Aider. Comprendre. S’excuser. Évoluer.

Aussi, je crois fortement qu’il y a place à amélioration, et ce, TOUS les jours et pour TOUT le monde. Nous ne devrions jamais cesser de nous informer sur le sujet et surtout, nous devons arrêter de cultiver la banalisation de ces actes violents. C’est facile de dire : « Oui, mais moi, j’ai rien fait, je suis pas un agresseur. » Justement ! Tu n’as RIEN fait. Il faut se tenir debout pour les personnes qui, tristement, n’ont pas pu le faire pour elles-mêmes dans des moments terrifiants. Les victimes sont valides, courageuses, fortes, mais tout d’abord, VICTIMES.

Arrêter. Parler. Dénoncer.

Pour terminer, c’est avec beaucoup d’amour sincère que j’espère le meilleur pour tous et chacun. Je nous souhaite un monde plus paisible, des amitiés de confiance, des marches tard le soir sans frayeur, des salutations respectueuses et des relations sexuelles consentantes.

Il y a beaucoup de comptes Instagram ces derniers temps qui publient des témoignages, des listes de comptes IG à ne pas suivre, etc. ! Beaucoup d’influenceurs prennent part au mouvement d’entraide, donc restez à l’affût ! J’en laisse quelques-uns ci-dessous, ainsi que des centres d’aide pour les victimes.

Xxx

@antiyyou
@annnesocool
@wronglana
@victims_voices_montreal
@ponymtl
@safianolin

Centre d’aide pour victimes d’agression sexuelle (CAVAS): 1-800-933-9007

Source illustration de couverture: @laurieleestudio

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