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Quand la confiance n’est plus

Je fais confiance à la vie même si je la trouve dure parfois.

J’ai espoir en l’être humain même s’il semble souvent vouloir me prouver que j’ai tort.

Je laisse toujours une chance aux gens que je rencontre; qu’ils soient gentils ou non. Je me dis que dans le pire des cas, j’arriverai peut-être à déterrer le meilleur d’eux-mêmes.

J’ai surtout un abandon total envers ceux que j’ai choisis pour partager ma vie et mon intimité; ceux que j’ai triés sur le volet.

J’ai peut-être eu le volet lousse une couple de fois.

Que la vie me déçoive de temps à autre, c’est correct. C’est le lot de tout le monde.

Que l’humain soit assez stupide pour tuer, ruiner, salir et vomir sur la tête des autres, c’est décevant, mais heureusement, il existe encore des gens qui aspirent à faire le bien autour d’eux.

Que des inconnus qui ne sont que de passage dans ma vie me désappointent, ça ne fait que me rappeler à quel point il est bon d’avoir de vrais amis.

Mais que des gens que j’aime, des gens en qui je crois, des gens pour qui j’ai toujours été présente, dans leurs bons comme dans leurs pires moments, me mentent et me trahissent, c’est certainement la chose la plus blessante et déstabilisante que je n’ai jamais ressentie.

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Mais qu’est-ce que la confiance, au juste?

Grosso modo, les dictionnaires nous la décrivent comme étant un sentiment d’espérance et de sécurité; l’assurance de celui qui se fie à quelqu’un ou quelque chose. Ça a le mérite d’être clair et concis, mais je trouve ça un peu fade. Plutôt incomplet.

Si je me demandais ce qu’est un hippopotame, apprendre qu’il s’agit d’un « gros mammifère herbivore brunâtre ou bleuâtre d’Afrique, amphibie, à large gueule, aux yeux et aux narines proéminents, au corps et aux membres massifs » (source : Antidote) me satisferait pleinement.

Mais dans le cas de termes comme confiance, respect et honnêteté, qui sont porteurs de beaucoup plus qu’un simple sens littéraire et qui peuvent faire naître ce qu’il y a de plus beau en l’humain comme tout détruire d’un seul coup, je crois qu’on peut développer un peu plus.

La confiance, c’est plus qu’un sentiment de sécurité et d’assurance. C’est de l’abandon complet. Faire confiance, c’est de croire assez fort en l’amour et le respect de l’autre pour oser baisser sa garde : cette muraille invisible que l’on a dressée, petit à petit, pour se protéger des blessures et des déceptions. Décider de l’abaisser devant quelqu’un équivaut à se foutre à poil quand on se trouve moche. C’est de dire à l’autre : « J’ai confiance que tu ne te moqueras pas de moi, que tu me respecteras et que tu ne me blesseras jamais volontairement. »

Faire confiance à quelqu’un, c’est de ne pas douter de son honnêteté. Peu importe dans quelle sphère de la vie : l’amitié, l’amour, la famille ou le travail. C’est de savoir qu’on peut tout se dire, même si ça peut blesser. Des deux côtés. Communiquer. S’exprimer et écouter.

Être une personne honnête ou de confiance, ce n’est pas un simple descriptif physique comme le fait d’avoir les yeux verts ou le teint basané. C’est une qualité qui s’acquiert avec le temps. Personne ne naît honnête ou non, comme personne ne naît bon ou mauvais, et notre passé a souvent une grande importance sur la personne que l’on devient. Mais nous sommes tous maîtres de notre destinée. Certains vont mettre à profit les embûches qu’ils ont surmontées pour aller de l’avant, d’autres vont s’en servir comme autant d’excuses pour chacune de leurs erreurs.

Qu’on me comprenne bien : je n’attends de personne qu’il ou elle mérite d’être canonisé.e pour son parcours de vie irréprochable. Parce qu’on s’entend : l’erreur est humaine. Nous en faisons tous et personne n’est parfait. De là l’importance de discuter, de mettre les choses au clair et de bien expliquer quelles sont nos limites. Ça règle souvent bien des situations. On parle, on s’excuse, on excuse et on repart à zéro. Décider de refaire confiance à l’autre une fois une faute avouée est non seulement possible, mais c’est sain et beau. Continuer de pardonner, encore et encore, à quelqu’un qui n’apprend pas de ses gaffes, c’est non seulement difficile, mais ça détruit à petit feu.

Fauter, c’est humain. Répéter ses erreurs, c’est irrespectueux. Mentir en pleine face à l’autre, c’est minable et dévastateur.

C’est ce qui est le plus sournois dans ces deux dernières situations, parce que, très souvent, la ligne est mince entre ne pas se faire respecter et ne plus se respecter soi-même, et ça, c’est de loin le pire scénario possible. On peut encaisser les coups qui viennent de l’extérieur, mais quand la perception qu’on a de soi-même s’altère et qu’on a de la difficulté à se regarder dans le miroir sans avoir un peu de pitié au fond des yeux parce qu’on est encore là, qu’on aime toujours ou qu’on n’arrive pas à réagir, c’est encore plus humiliant que le simple mensonge de l’autre.

« Est-ce que je suis faible? Est-ce que c’est à cause de moi? Est-ce que je le mérite? »

Non. Non. Et non.

Je ne suis ni parfaite ni une sainte. Je ne suis qu’un être humain qui fait de son mieux.

Mais comme tout le monde, je mérite le respect.

Alors, est-ce que je fais bien de faire confiance, en fin de compte? Oui. Avec un grand « O », parce que même si dans quelques cas j’ai mal jugé les gens, dans tous les autres, je n’ai récolté que la crème.

Il ne me reste qu’à tenter d’apprivoiser le pardon.

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