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Se penser bon, se penser bonne

Source : Pixabay

« Check moé l’frais chié, la frais chiée. »

On aspire tous à quelque chose de bien, de bon. On veut tous du succès. Du moins, on se le souhaite non?

On se cherche, on se remet mille fois en question, on finit parfois par se trouver parmi celui ou celle qu’on veut être vraiment.

Parfois.

Nos fiertés se trouvent souvent chez nos enfants, dans notre travail ou encore dans notre maison. Nous sommes fiers de ce qu’on a, de ce qu’on possède. On l’a si chèrement payé, mérité. On remercie souvent nos amis, notre famille, notre chum, notre blonde, nos collègues. Qu’on les aime donc, ils nous comblent et on ne se verrait pas sans eux.

Mais une question juste comme ça?

C’est quand la dernière fois où t’as été fier de toi? Pour vrai là.

Au point de te le dire. Tout haut. À toi de toi. À te taper dans le dos facilement si tu le pouvais. On travaille rarement sur soi quand tout va bien, car, pourquoi changer ou s’améliorer quand tout est là? On se questionne rarement sur ce qu’on fait de mal quand c’est le bonheur total, car c’est le bonheur justement.

On ne change pas une recette gagnante.

Et pourtant…pourquoi ne pas tenter de la rendre encore meilleure ou améliorer celle de quelqu’un d’autre également? Une, deux ou même trois fois par jour.

On est qui l’on est et l’on se fait aimer pour ça.

Souvent, tu ne le sais même pas, mais y a quelqu’un pour qui t’as fait une grosse différence et parfois t’auras été la p’tite affaire qui a rendu sa vie juste un peu meilleure. On se fait souvent juger pour une minime part de ce que les gens connaissent de nous.

Et puis après?

Dis-toi que la plupart du temps, ton plus grand supporteur est un étranger et que ton plus grand rabat-joie est juste-là tout près de toi.

Faque sois fier toi-même.

Soyons fiers du cheminement qu’on fait, qu’on tente de faire. Seuls nous savons réellement d’où on part, où l’on est et où l’on va.

T’aimes-tu plus qu’hier? T’es-tu seulement posé la question? Tu veux être qui demain?

Tu es qui tu es. T’es aimé pour qui tu es.

Pis un jour, tu t’fais dire:

« Je ne t’aime plus. T’as changé. Je ne pense pu que t’es le bon, la bonne. » J’espère bien que j’ai changé. Que je ne suis plus celui ou celle que j’étais ! Tu trouves que j’ai changé? Moi je dis que j’ai évolué. On ne l’a juste pas fait dans la même direction…

On ne se reconnaît plus soi-même. On devrait prendre le temps pourtant. On ne s’étudie pas assez. On ne porte plus attention à ce qui avait tellement d’importance il n’y a pas si longtemps pourtant.

Qu’est-ce qui cloche?

Se le demander sur les autres ne demande pas beaucoup de temps. On a le jugement facile.

Sur nous? Ça peut prendre des semaines, des jours, des années.

Sois fier, sois fort, sois bien.

Seul ou accompagné.

La personne que tu es seul devrait pouvoir être la même avec quelqu’un personne d’autre. Dis-toi-le. Crie-toi-le. Crois-toi. Nous sommes souvent notre plus grande critique quand il est question de performance ou pour se sentir poche. Mais il n’y a rien de mal à se trouver bon. Encore moins de le penser.

Un enfant a plutôt tendance à ne pas se gêner de démontrer sa fierté de victoires.

Mais pourquoi ça passe avec le temps?

Ce n’est peut-être que la crainte que ce soit mal perçu dans les yeux des autres.

Qu’on ait 6, 20, 45 ou 89 ans, y aura jamais trop peu de fierté pour ne pas le démontrer.

J’me suis souvent pensé bon et avec le recul, chaque fois j’avais raison. Pas pour les autres, seulement pour moi. C’est clairement à cause de chacun de ces moments que je me suis développé en tant qu’ado, en tant qu’humain. J’me suis poussé à devenir meilleur, à développer d’autres fiertés. Comme quoi ça ne prend pas grand-chose des fois. Pis ce « pas grand-chose » là, c’est parfois juste de mettre un sourire à quelqu’un dans l’coeur.

J’ai une admiration pour le dépassement. Comme avec un enfant dont on connaît le potentiel et qu’on sait qu’il peut l’atteindre à juste faire le minimum d’efforts qu’il faut. Parfois plus lentement que l’on aurait souhaité, mais faut pas désespérer.

T’es un pense-bon, une pense-bonne? Et puis après?

Si c’est ce que tu penses de toi, que tu es bon ou bonne alors, pense-toi bon ou bonne. Ce n’est pas une démonstration de supériorité, c’est avoir une belle estime de soi.

Le succès des gens fait peur aux autres. Ils sont probablement là où ils sont par chance qu’ils se disent. Moi je dis qu’ils ont su s’y rendre à grands coups d’efforts, de volonté et de passion.

Pas besoin d’étaler tes accomplissements au monde entier, accumule-les. Pour toi.

Ne fais pas chier, mais pense-toi bon ou bonne.

De toute façon, dans les petits comme dans les grands succès, on sera toujours le frais chié de quelqu’un. Y a pas de petits succès, y a que de grands dépassements de soi.

Pis quand tu te verras devant toi, tu sauras à ce moment que tu auras réussi à te dépasser pour toi et seulement avant tout pour toi.

Crois en toi. T’es bon, t’es bonne. Reste juste à le penser vraiment.

Révisé par Mona St-Pierre

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