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Si c’est ton premier hiver…

Mon père, immigrant de la Guinée, a vécu son premier hiver en 93, à Montréal. Il nous raconte parfois la fameuse semaine de janvier, où de sa fenêtre, il voyait les gens faire de petit pas sans soulever les pieds du sol. Je dis « de sa fenêtre » parce que cela faisait déjà plusieurs jours qu’il n’osait pas sortir et bien franchement, la drôle de façon que les Québécois avaient de marcher dans les rues ne l’encourageait pas. Il trouvait cette démarche franchement bizarre.

À la première neige, j’ai toujours une pensée pour les nouveaux arrivants. Ceux qui sont ici en séjours, les réfugiés et les immigrants, qui anticipent l’hiver québécois et ses caprices. Ceux qui n’ont pas, comme moi, grandi dans la slush et les bancs de neige. Ceux qui examinent les flocons curieusement et ne comprennent rien à la glace. Ces gens à qui j’aimerais donner quelques conseils pour affronter le froid avant que les -40°c et la noirceur nous atteignent …

Attache ta tuque

Premièrement, ça va te prendre une pelle. Peut-être même deux. Une deuxième au cas où quelqu’un veut t’aider ou encore pour la laisser dans ta voiture. Avec une pelle dans ton char tu peux sauver des vies. Littéralement.

Ensuite, une tuque c’est bien, c’est même important. Je tiens toutefois à insister sur des bas chauds. Des bas de laine et des mitaines. L’hiver est beaucoup moins pénible quand on n’a pas les extrémités gelées. Les « hot pads » ne sont pas une mauvaise idée non plus.

Le corps se raidit les premières semaines de l’hiver. Il saura cependant s’adapter, se renforcer.

Manger pendant que c’est chaud!

Bien de la vitamine D et du ragoût. Même si notre peau et notre moral souffrent de la noirceur et des rafales de vents, manger chaud est extrêmement réconfortant. Du riz, chaud. De la soupe, chaude. Du gruau, chaud. Rapidement, le corps exigera que tout soit réchauffé et réchauffant. De la salade de papaye un jour de tempête de neige, peut-être pas non.

Un lait chaud aux épices, peut-être que oui.

Ça va finir par fondre

Tout bon hiver a une fin.

La troisième de février, on n’y croit pas vraiment. Mais les sports d’hiver et les beaux moments dans un chalet font éventuellement passer le temps. La neige, même celle qui n’est pas encore tombée, va finir par fondre.

Promis.

Mon père m’a raconté que le lundi suivant, il ne pouvait plus repousser l’inévitable. Affronter l’hiver seul. Il me précisait avoir passer une bonne vingtaine de minutes à descendre les 15 marches de ses escaliers en colimaçons. Vous savez ces escaliers en métal noirs, étroits et vertigineux. Une fois en bas, un seul pas a suffit à le faire chuter sur les fesses. BAM! C’est comme ça qu’il a compris qu’en temps de glace, si on ne fait pas de petits pas sans soulever les pieds du sol, on glisse et on tombe. Le piétinement n’est pas une marche typiquement québécoise, c’est de la survie hivernale!

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