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2019 : Et si on arrêtait de se foutre de toute?

Au moment où j’écris ces lignes, 2019 est à nos portes. Bientôt, on se retrouvera en famille chez mononcle untel ou et entre amis sur la Grande-Allée pour célébrer. On se jettera les uns sur les autres à minuit et on textera frénétiquement les absents pour se souhaiter les mêmes trucs qu’on se souhaite chaque année, sans trop réfléchir et un peu en s’en crissant : paix, amour, bonheur, santé, prospérité, succès dans tout ce qu’on entreprend. Bonne année.

Puis, on va se réveiller en 2019 et rien n’aura changé :

Trafic, boulot, gym (résolution perpétuelle oblige), dodo. Compter les jours jusqu’à nos prochaines vacances. Lire (ou écrire!) les mêmes commentaires de marde sur l’allure des artistes ou politiciennes un peu excentriques. Flamber sa paye sur le web en gogosses inutiles. Être angoissé.e et écœuré.e le trois quart du temps sans trop savoir pourquoi. Et faire semblant que le monde va bien. Etcetera.

On continuera notre petit bonhomme de chemin, tête baissée. Conformes et obéissants. Faire ses petites affaires. Faudrait surtout pas sortir de la track. D’un coup qu’on se sentirait obligés de faire quelque chose, qu’on se sentirait concernés…

Ne me traite pas de cynique tout de suite. Je te rassure, j’ai encore foi en l’individu et en l’humanité. Je crois aux révolutions et aux changements. Je crois aux mouvements de masses, aux peuples qui se mobilisent, aux individus qui s’influencent. D’ailleurs, on a vu la montée de Québec Solidaire en 2018 et le discours environnementaliste se fait de plus en plus entendre, tout comme le discours féministe. On commence à encourager la diversité et c’est beau. Mais c’est encore trop peu. Il y a encore trop de monde qui s’en torche. Si vous en doutez, allez voir le taux de participation aux dernières élections provinciales.

Cela dit, je pense qu’il n’est pas trop tard pour lever le nez de son cell, retirer ses œillères, regarder autour de soi. Il est encore temps de se voir comme un citoyen du monde, un maillon d’une grande chaîne, un être capable de changer le cours des choses.

Et si ça commençait par les souhaits du Nouvel An? Je sais pas, mais j’ai envie d’essayer.

Cette année, je ne nous souhaite pas la santé, mais je nous souhaite de nous mobiliser pour l’air qu’on respire et l’eau qu’on boit. J’espère que chacun d’entre nous amorcera un changement dans ses habitudes de consommation. Je nous souhaite d’avoir envie de voir nos enfants grandir dans un environnement sain et de poser les gestes concrets pour que ça arrive.

Je ne nous souhaite pas plus de temps, mais je nous souhaite de nous libérer du dogme de la productivité. Que l’on s’arrête plus souvent pour contempler la beauté du ciel. Qu’on ait envie de créer du beau un peu chaque jour. Qu’on se sente émerveillé quand on écoute une belle chanson ou lorsqu’on serre quelqu’un dans nos bras.

Je ne nous souhaite pas du bonheur, mais des remises en question et des crises existentielles. Des envies d’oser être soi-même. D’avoir soif de petites et grandes révolutions. Que l’on désire faire sauter les conventions, démolir le statu quo. Nous avons désespérément besoin de plus de  Catherine Dorion et de Hubert Lenoir. Je nous souhaite de voir en quoi on est différents et d’en être fiers.

Je ne nous souhaite pas la paix, mais je nous souhaite d’être capables d’empathie, de compassion et d’ouverture. J’espère que nous serons capables de nous sentir concernés par le malheur d’autrui. Qu’on cessera de se regarder de travers. Que nous nous aiderons les uns les autres dans les moments plus difficiles, que nous nous montrerons compréhensifs, sincères et ouverts d’esprit.

Je nous souhaite de travailler ensemble pour avoir une vie qui a de l’allure. D’avoir envie de s’améliorer soi-même pour améliorer le monde dans lequel on vit. Parce que rien ne changera si on ne se considère pas les uns les autres pour y arriver. Tant qu’on se crissera du reste du monde, on continuera d’être écœuré le trois quart du temps, sans trop savoir pourquoi.

Je sais pas pour toi, mais moi, cette année, je vais sortir de mon sentier battu.

Cheers!

Par Sarah B-Delisle

Pixabay

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