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Ce que signifie être « prêt » pour une relation

Submergée dans un milieu universitaire digne des stéréotypes du 21e siècle, la liberté amoureuse et sexuelle domine. Conséquemment, l’idée d’une relation sérieuse laisse un goût sûr dans la bouche de plusieurs. Des associations entre le plaisir et le célibat entre les menottes sociales et le couple s’établissent rapidement. La mentalité, surtout pour certains étudiants, repose sur une simple règle : pas de relation. On freine l’idée de s’engager avec quelqu’un qui, à son tour, volera peut-être les opportunités qu’offre cette première année riche d’expériences.

Physiquement loin de la niche familiale, le sentiment de liberté qu’accompagne la nouvelle vie d’adulte grandit à grande vitesse. Ce sentiment de laisser-aller est si rafraîchissant, si excitant, que se faire encager dans une relation semble ridicule. Même idiot.

Alors peu importe les rencontres, elles n’atteignent jamais un niveau d’engagement élevé. Tout est l’fun, tout est casual et tout est marqué d’une date d’expiration. On se dit que peu importe les rencontres, c’est un moment où il faut « triper » au maximum avec nos amis parce qu’au fond, on n’est pas prêt pour une relation.

Mais qu’est-ce que ça signifie être prêt pour une relation? Y a-t-il vraiment un moment où on se sent prêt à voir notre quotidien chamboulé? Un moment où nos pensées deviennent constamment consumées par l’autre, malgré l’absence de sa présence? Un moment où tout ce qu’on voit, ce qu’on accomplit, ce qu’on est, nous rappelle l’autre?

Effectivement, si l’on sent qu’une relation va nous empêcher de vivre notre vie à fond, on n’est pas prêt pour une relation. Si l’on pense passer à côté de l’expérience universitaire à cause de l’amour, c’est qu’on ne le ressent pas réellement.

Mais l’amour, ce n’est pas un sentiment à une seule dimension; il en existe toutes sortes, chacune étant unique envers la personne pour laquelle nous la portons. L’amour a des nuances, constamment variables et adaptables, qu’on ne peut pas contrôler.

Ceci dit, l’idée d’une relation repose davantage sur la personne qui complète le duo que notre propre opinion sur ce concept si vague. C’est facile de s’exprimer « antirelation » quand nous ne connaissons personne dans notre entourage pour qui on accepterait les sacrifices de l’engagement.

Parce que peu importe notre âge, ou notre année universitaire, la rencontre de la bonne personne peut complètement changer notre opinion sur les relations sérieuses. S’engager avec quelqu’un avec qui on ne peut envisager la vie sans lui, ce n’est pas un casse-tête. Le mot « sérieux » qui faisait auparavant peur, semble banalisé suite à l’arrivée de quelqu’un tout sauf ordinaire dans notre vie.

Même si l’on ne se croyait pas prêt pour un engagement émotionnel envers quelqu’un, telle promesse peut sembler si facile lorsqu’on ne peut pas imaginer la vie sans l’autre. Dans le même moment, le même état d’esprit, la rencontre d’une personne différente peut faire sembler la même promesse inconcevable. Bref, être prêt pour une relation dépend de la personne avec qui la relation s’initie et de non nous-même.

Être « prêt » pour une relation, ça n’existe pas. Le gens entrent et sortent de notre vie, et cet « impulse » de tout faire pour les garder se manifeste par des engagements qu’on accepte de prendre avec certains.

Le gros nuage gris qu’est le concept d’une relation sérieuse peut facilement se faire éclaircir par la lumière qu’une rencontre spécifique peut apporter à notre vie. Tout dépend des personnes qui y entrent et non de l’endroit où nous sommes rendus dans notre cheminement.

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