Parfois, je pense à combien je l’aime et j’ai envie de pleurer. Quand je lave la vaisselle de nos vestiges de la veille. Quand j’écoute une chanson qui me fait penser à lui ou à un moment qu’on a vécu. Quand je le regarde sans qu’il ne le sache en voiture. Quand il me laisse prendre les décisions importantes parce que, ce qu’il veut le plus, c’est que je sois heureuse. Quand il me force à lui parler de ce qui ne va pas alors que je n’en ai pas la force. Ou quand on décore notre premier sapin de Noël à deux. À la moindre petite marque de tendresse… Ça m’envahit d’un coup. À n’importe quel moment.
Et pourtant…
J’ai connu mon chum dans une période de ma vie où mon besoin de liberté était plus grand que tout le reste. Où j’avais enfin fait la paix avec mon célibat après une année tumultueuse et où j’avais simplement envie de profiter de la vie. Une période où j’avais enfin atteint un équilibre. Où ma santé mentale n’était plus en danger.
Jusqu’à cet après-midi de février, où je suis allée gazer mon char. Où l’ordinaire s’est transformé en super. Où tout a changé. J’ai rapidement su, quand mon regard a croisé celui de ce beau garçon, que j’étais dans le trouble. Qu’il allait me hanter. Longtemps. Même si le tout avait duré cinq secondes.
Bien sûr, j’ai tout fait pour lui résister. J’ai essayé de lui trouver tous les défauts du monde… mais, au fond, ils ne me dérangeaient pas vraiment. J’ai ensuite essayé de me dire que nos sept années de différence allaient finir par nous éloigner… mais ce moment-là n’est jamais arrivé. La chimie était trop forte. Nos ondes sur la même longueur. Nos astres alignés. J’ai fini par croire que cette histoire-là était meant to be. Et je me suis lancée.
Malgré la peur. Malgré le doute. Malgré l’incertitude. Et plus ça va, plus je sais pourquoi.
Huit mois plus tard, on est toujours ensemble. Devrais-je même dire, on habite ensemble. Parler d’avenir ne me fait pas peur. Parce que j’ai confiance. En lui. En nous. En tout. J’ai l’impression d’être enfin sur le X que j’ai tant cherché, mais que je ne me permettais plus de rêver.
Non, ce n’est pas facile tous les jours. Oui, ça arrive qu’on s’engueule pour des hosties de niaiseries. Mais ce qu’on a, c’est tellement plus que ça.
J’ai pas la prétention de penser que je suis la blonde idéale. Et je suis capable de reconnaître que mon homme a ses défauts. Mais je crois sincèrement que c’est la combinaison de nos deux entités qui fait notre plus grande force. Qui fait qu’on est si beaux.
Et j’ai on ne peut plus hâte que le temps me prouve que j’avais raison.
Par Marie-Soleil Germain Dion
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