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Comment perdre son mec en 10 jours

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Le début des années 2000 a eu son lot de comédies romantiques absurdes. Une de mes préférées a été Comment perdre son mec en 10 jours. T’sais, Kate Hudson et Matthew McConaughey? Elle essaie de le faire fuir pour le bien de son article ayant pour sujet le titre même du film, et il essaie de la garder pour gagner un pari. Bien entendu, Kate n’est jamais parvenue à écrire son article là-dessus parce que, incroyable mais vrai, même si elle a fait tout ce qu’elle pouvait, elle n’a pas réussi à perdre son mec en 10 jours. Il est resté.

Alors moi, aujourd’hui, je vais l’écrire cet article-là, parce qu’en général, ça me prend bien moins de 10 jours pour perdre un mec. Je suis donc qualifiée pour faire cela.

L’utilité d’un tel article vous échappe? J’vais dire comme Kate : c’est comme un HOW TO, mais à l’envers. Sans être Louise Deschâtelets,  je suis pas pire pour donner des conseils et mes années d’expérience m’ont appris certaines choses à éviter absolument. Alors, allons-y gaiement :

Jour 1 : Être haineux/haineuse

En maternelle, un jour comme les autres, j’étais à mon casier, vaquant à des occupations d’enfant de 6 ans à son casier comme plier ses bobettes de rechange, quand soudain, Charles s’est précipité vers moi en criant « Jelena! Pierre-Olivier est amoureux de toi! » J’ai répondu d’un simple et glacial regard dédaigneux. Un avant-goût de ma meilleure face de Helga Pataki. T’sais, je le trouvais bien cute le petit Pierre-Olivier et j’aurais pu répondre « Ouache! Dégueu! » avec un petit sourire en coin comme une fillette normale. Mon jeune prétendant est donc reparti en disant à son traître d’ami « Fallait pas que tu lui dises! ». Après ça, il a arrêté de me taquiner dans la cour de récré ou plutôt de s’intéresser à moi.

Conclusion : Être ouvertement hostile n’invite pas la séduction.
Efficacité de la technique : 7/10 (il y en a qui aiment ça, le fil à retordre…)

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Jour 2 : Manquer d’hygiène corporelle

Quelques années plus tard, j’avais un kick sur Jean-François. On marchait dans la même direction après l’école et j’y voyais chaque soir une occasion de vivre une grande aventure romantique. Une fois, je me rappelle avoir mentionné que je ne pouvais pas jouer dans la bouette parce que ce n’était pas le jour du bain. Il m’a lancé : « Tu prends pas ton bain tous les jours?! Ouache, t’es dégueulasse ». Ça m’a détruite.

Conclusion : Même si tu prends un congé de bain, dis-le pas à ton kick.
Efficacité : Entre 2/10 et 10/10 dépendamment du niveau de saleté.

Jour 3 : Être violent/violente

En 5e année, je me suis fait rejeter publiquement. J’ai réagi en ramassant un bout de bois (OK, une planche) trouvé par terre et en lui courant après pour le taper avec.

Conclusion : Il n’était pas intéressé à la base, mais essayer de le tabasser avec une planche de bois n’a pas aidé ma cause.
Efficacité : 10/10 si tu le captures, 9/10 si non (mais il va rire de toi parce que tu n’es pas assez rapide, donc ce n’est pas vraiment mieux).

Jour 4 : Ne pas lui parler

Quand la puberté est arrivée, j’ai développé une nouvelle aptitude (ou anti-aptitude) assez intéressante : l’incapacité d’ouvrir la bouche devant les garçons qui me plaisaient. Quand j’étais en secondaire 1, il y avait à mon école un gars sur lequel toutes les filles tripaient. Je vais faire un petit clin d’œil à mes amies de Rochebelle en disant simplement qu’il jouait au baseball. Certaines de mes amies plus déniaisées avaient des échanges avec lui, mais chaque fois qu’il se trouvait dans mon champ de vision, je virais rouge tomate et je me taisais. Une fois, il est venu me demander si mon amie Maryse, avec qui je partageais mon casier, avait par hasard caché sa casquette dans ledit casier (mon amie Maryse privilégiait encore l’intimidation comme technique d’approche à cette époque). J’ai donc jeté un coup d’œil rapide et je lui ai dit que non, désolée. C’est tout. L’histoire finit là, parce que je ne lui ai jamais dit un autre mot, jusqu’à ce qu’il me fasse un lift Amigo Express par hasard l’an passé.

Conclusion : Être muette, ça ne marche pas, même pour la Petite Sirène.
Efficacité : 6/10, c’est possible que ça ajoute du mystère, mais ça s’épuise éventuellement.

Jour 5 : Ne pas être capable de fermer sa gueule

À l’opposé, parler sans arrêt n’est pas vraiment winner non plus. Maintenant que ma puberté est finie, je passe souvent ma nervosité en parlant. Comme le déficit d’attention est un mal assez répandu, ça décourage bien du monde. Surtout si tu parles vite. Et fort. Puis, ça m’a donné des nodules, en plus d’être un repousse-mâles assez efficace.

Conclusion : La popularité des gifs et des vines nous le démontre; le format court est plus efficace.
Efficacité : 5/10, ça m’est arrivé de me retrouver avec certaines personnes qui apprécient être noyées dans un flot de paroles. Il faut bien cerner son public.

Jour 6 : Sauter aux conclusions

Un exemple de sautage aux conclusions :

Moi : Salut! C’était cool de se voir la semaine passée. T’as envie d’aller prendre un verre ce soir?
Dude : Ah, ce soir je feel pas trop pour sortir, désolé. Moi : Ooook… t’sais, tu peux me le dire si tu veux pas qu’on se revoie.

Dude : …

Woups. Bye bye, Dude. (Ce n’est pas ça qu’il a dit. Take a chill pill, gurl.)

Conclusion : S’il invente de fausses excuses pour ne pas te voir, ben c’est lui le pire, parce que ça rend légitime ton droit de le harceler jusqu’à ce qu’il accepte de faire de quoi (mais je déconseille également le harcèlement).
Efficacité : 10/10 sérieusement. 100% efficace.

Jour 7 : Aller trop vite

« Aimes-tu ça, Léonard comme nom pour un garçon? »

Eeeeeeet il est parti.

Conclusion : Prendre son temps, guys. On le dira jamais assez.
Efficacité : 9/10, mettons.

Jour 8 : Trop texter

La technologie est maintenant bien infiltrée dans nos relations. Même si parfois c’est une alliée, elle est maligne et il faut faire attention. Les textos, les conversations sur Facebook, le stalking sur Instagram et tout le reste, ça peut créer une fausse image de l’autre et une fausse impression de proximité. Tôt ou tard, on réalise qu’on n’est pas sur la même longueur d’onde.

Conclusion : La vraie vie, c’est mieux.
Efficacité : 7/10 (peut varier selon tes skills en matière de techno)

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Jour 9 : Se friendzoner soi-même

Un gars te plaît? Évite ces phrases :

– « Tu veux que je t’aide à te créer un profil Tinder? » – « Parle-moi de ton ex! »

– « Je peux te donner des trucs pour cruiser, si tu veux »

– « Les choux-fleurs, ça me donne des gaz »

Conclusion : Tout ce qui laisse penser que ça ne te fait pas un pli de te faire parler de la concurrence, ça laisse également croire que t’en as rien à battre, et donc, que le gars ne t’intéresse pas. + Il faut éviter de parler d’odeurs corporelles nauséabondes… ça tue la magie.

Efficacité : 9/10, il y a quand même des histoires cutes de meilleurs amis qui finissent ensemble, mais c’est rare et c’est sur le très long terme.

Jour 10 : Trop penser

J’en arrive au moyen le plus efficace de tous pour faire foirer une relation (faire foirer n’importe quoi, en fait) : « suranalyser ». Se poser trop de questions, trop essayer de savoir ce qui se passe dans la tête de l’autre, ça ne donne rien à part nous déconnecter de ce qu’on vit dans le présent. C’est comme ça qu’on se crée du stress et qu’on n’arrive plus à être soi-même. Et là, je sais que c’est mind blowing ce que j’vais dire, mais être soi-même, C’EST ÇA L’IMPORTANT. Au bout du compte, si le mec est bon pour toi, ben il va rester pour plus que 10 jours.

Mets ça dans ta pipe, Kate Hudson!

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