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Comment survivre lorsque tu es toujours à la dernière minute…

Je suis en retard depuis la nuit des temps. Je n’ai pas d’excuses. Je n’essaye plus de le nier. Je le sais, je suis comme ça.

Ça a commencé par les retards. Je me rappelle que mon père me disait, chaque matin de mon secondaire, qu’il partait à 7h et que si je n’étais pas prête, qu’il partirait sans moi. Malgré tous ses avertissements, nous partions quand même tous les matins à 7h15. Pourtant, j’étais réveillée en même temps que tout le monde. Je crois simplement que je me disais toujours : « Ah, c’est bon, il me reste encore 30 minutes, j’ai en masse le temps »… et finalement, je n’en avais plus.

Encore là, au secondaire, ça allait. Au cégep, ça allait également : ma famille m’aidait à garder le cap et comme j’étais tellement motivée par mes études, j’ai tassé du revers de la main cette mauvaise manie de toujours tout remettre à plus tard. « Ben oui, Mom, je vais la faire ma vaisselle, ne t’inquiète pas »… pour finalement ne plus avoir assez de temps pour la faire.

Le temps de voler de mes propres ailes a ensuite vu le jour. C’est à ce moment que ma vraie nature s’est pointé le bout du nez. Je n’étais jamais à l’heure à mes cours à l’université. J’étudiais tous les muscles, leurs insertions et origines pour l’examen d’anatomie à compter de 22h, et ce, jusqu’à l’aube. Je me suis mêlée à tous ces étudiants qui n’ont juste pas la chance de faire autrement avec leur horaire chargé à bloc. J’ai appris à performer avec ce petit handicap. J’arrivais à tout faire sous pression et les résultats étaient au rendez-vous.

Par la suite, cet aspect de ma personnalité s’est étendu dans ma vie de tous les jours, lors des sorties au restaurant avec les amies, lors des rendez-vous chez le médecin, chez l’esthéticienne, au boulot, etc. Je suis à la dernière minute dans tout, pour mes articles hebdomadaires, pour mes paiements. C’est comme si je voulais avoir le contrôle sur le temps et que je voulais que ça se passe à mon rythme.

Ça m’a souvent joué des tours, mais j’apprends à vivre avec cette facette, car quelqu’un m’a déjà demandé pourquoi je voulais à ce point me changer, pourquoi je n’essayais simplement pas de vivre avec ma personnalité. C’est pourquoi j’essaye de m’améliorer. Je ne peux pas contrôler le temps, mais je profite de cette façon que j’ai de tout faire passer avant ces horaires chargés que l’on se fixe. J’essaye d’apprivoiser ce don d’être toujours à la dernière minute, d’en faire jaillir ma créativité. J’essaye aussi de morceler les tâches, comme ça je ne suis prise par cette grosse boule de stress lorsque vient le temps de rendre quelque chose à l’heure. Bref, j’essaye de m’aimer comme je suis avec mes aspects moins appréciés comme avec ceux l’étant davantage.

Source photo de couverture

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