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Embarquement pour le Vietnam (Partie 1) – Par Mélanie

Bye bye Laos, salut Vietnam! Et c’est reparti pour un autre pays, une nouvelle culture, une monnaie différente et tout le charabia qui va avec. Après seulement 1 heure de vol, me voilà déjà à l’aéroport d’Hanoï où l’avion de my love s’est posée que quelques minutes plus tard. Comme je l’ai mentionné dans un article précédent, pour cette partie de mon voyage, je ne suis pas en solo.

La première chose qui saisit à Hanoï est sans aucun doute la circulation dense de motos et l’absence d’un code de la route. Enfin, il y en a un, mais la plupart n’en tiennent pas compte. Bref, c’est le Far West autant pour tous les types de véhicules que les piétons. On a souvent tendance à dire qu’au Québec, surtout dans les grandes villes, les automobilistes ne sont pas courtois avec les piétons. Je peux vous garantir qu’ici, traverser la rue demande quelques aptitudes et du front puisque sinon vous allez rester bredouille sur votre côté de trottoir pour un bon moment. Le truc est de s’engager sur la route lorsqu’il y a moins de véhicules, ce qui veut dire quand même beaucoup, d’avancer tranquillement, de ne surtout pas hésiter et de garder les yeux bien ouverts. Ne jamais reculer ou effectuer de mouvements brusques parce que là, vous risquez de créer un accident et de peut-être mourir, qui sait? On s’en est très bien sorti jusqu’à maintenant puisqu’il n’y a aucun blessé!

Hanoï est une ville demandante pour le corps et l’esprit. À cette période de l’année, il fait chaud, très chaud. 35 degrés plus humidex, on boit beaucoup d’eau. La vieille ville est quelque chose! Il y a tellement de monde au pied carré, de commerces, d’enseignes lumineuses, de bouffe de rue et de trucs louches que l’on n’a pas le choix d’être bien allumé pour ne pas écraser la queue d’un chat ou se faire rentrer dedans par une moto. En fait, il y a presque autant d’habitants que la population québécoise entière dans une seule ville. Vous voyez le topo? Gros dépaysement! Ça tombe bien parce que c’est ça que l’on veut vivre. Après quelques heures, on a commencé à apprivoiser la bête et on est tombé sous le charme de ses petits restos de rue au mobilier en format réduit, de la cohabitation entre le passé et le présent et de l’énergie qui émerge de cet endroit. Bref, ça commence bien!

Étant donné que l’on aime bien manger et que nos 2 premières expériences de restos viet locaux furent un peu des tests à l’aveugle, on a décidé de se booker un food tour afin d’avoir des points de repère des mets typiques. En effet, dans pas mal de ces restos, tout est écrit en vietnamien. En gros, l’astuce c’est débrouille-toi et pointe à la serveuse ce qui se trouve sur les tables voisines et espère qu’elle sache quelques mots en anglais pour ne pas manger du chien parce que oui, il y a certains endroits qui en servent. On a vraiment aimé notre expérience du food tour. On était un petit groupe de touristes sensiblement dans les mêmes âges et 2 étudiantes vietnamiennes parlant anglais bien sûr, nous ont trimballés dans 7 différents lieux où l’on a pu goûter autant des entrées, desserts, breuvages que des plats principaux. Ce fut un méchant trip de bouffe! J’y pense encore!

La monnaie ici, c’est le Dong et quand tu vas au guichet ATM, tu retires des millions de la devise. Tu te dis, ça y est, je vais pouvoir m’acheter un paquet de trucs! 1 dollar canadien équivaut à 18 500 dongs, selon le taux du jour. Tu peux avoir 3 bouteilles d’eau au marché ou une grosse bière Saigon au happy hour pour ce prix-là. Le hic au Vietnam est que les prix ne sont pas toujours affichés, contrairement au Laos. Les touristes payent rarement ce qu’ils devraient payer et la négociation est quotidienne. Les millions s’envolent donc rapidement…

Voyager rime aussi avec malaises corporels. C’est pas trop glamour de parler de ça, mais ça fait partie de la game! Moi qui avais tellement hâte de voir la Baie d’Halong, eh bien la journée que l’on a pris le bateau pour se rendre à cet endroit, j’avais juste une envie, me coucher en boule dans mon lit! J’ai eu le gros kit! Fièvre, étourdissements et je vous épargne le reste. Malgré tout, j’ai pris ce qui me restait de forces pour contempler cette merveille naturelle du monde, classée numéro 1 au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dans notre tour, on s’est rendu à la grotte Sung Sot qui est considérée comme étant la plus belle de la baie et qui vaut vraiment le détour même si j’y ai été malade… Ma dignité, je l’ai laissée à Hanoï cette journée-là! Après avoir pris un peu de gastrolite, un indispensable à avoir dans sa trousse de santé, j’ai recommencé à voler un peu plus haut. On a rencontré un couple de Berlin vraiment sympa, sur le bateau, avec qui on a passé le reste de notre séjour dans cet endroit magique, mais ô combien touristique. En soirée, notre guide a allumé une lumière près de l’eau et nous a montré à pêcher le calmar avec des cannes de bambou rudimentaires. Cette bestiole est attirée par les sources lumineuses. C’était un peu plus dur que je pensais, mais mon copain en a eu 3 à lui seul. En fait, il est le seul à avoir eu des prises, mais l’expérience était super et surtout à essayer.

De retour à Hanoï pour quelques heures, on prend cette fois-ci un bus de nuit en direction de Ha Giang, point de départ pour se rendre à notre destination dans le Nord. La plupart des gens vont à Sapa qui est hyper touristique pour voir ce qu’offre le Nord. Il y a aussi Dong Van qui est totalement l’inverse et qui offre une vraie aventure dépaysante! Adeptes de l’authenticité, on a choisi la deuxième option et on a décidé d’y aller jusqu’au bout dans notre trip en se louant 2 motos pour s’y rendre, sans guide. On parle pas le vietnamien et eux ne parlent pas l’anglais, pas grave! On y va! J’ai appris à conduire semi-automatique cette journée-là et à la vietnamienne ce qui veut dire utiliser le klaxon de façon excessive pour signaler sa présence dans les courbes puisque la route est très sinueuse et étroite. La ville de Dong Van n’est pas le but ultime pour se rendre dans cette région puisqu’elle n’est pas très jolie. C’est le panorama qui nous est offert tout au long de la route qui à lui seul vaut le déplacement. Les montagnes, les rizières, les habitants qui vivent à une autre époque… Les paysages semblent irréels, tout droit sortis de Photoshop. C’est complètement fou pour les yeux et la tête! Ici, ils plantent du maïs et du riz sur des pentes de plus de 45 degrés, sur plusieurs dizaines de paliers. Nous autres, on a de la difficulté à entrenir un jardin plat de 8 pieds carrés!

On a fait 150 km d’un coup pour se rendre à la ville avant la tombée de la nuit. 150 km au Québec, ça se fait en peu de temps, mais sur une route comme ça, tu peux pas rouler à haute vitesse, à moins que tu tiennes à faire un accident, puisqu’elle est trop sinueuse, étroite, il y a du sable et il y a quand même pas mal de monde qui l’emprunte. Faut dire aussi que l’on a arrêté plusieurs fois pour prendre des infos, ce qui rallonge le temps.

Comme je l’ai mentionné plus tôt, Dong Van n’est pas top. Par contre, le marché du dimanche est un must et étant donné que l’on était au courant de celui-ci, on s’est arrangé pour être dans le coin à ce moment-là. Les habitants et producteurs de la région se donnent rendez-vous pour vendre leurs produits et se rencontrer. Cet événement nous a fait voyager dans le passé et nous a permis de mieux comprendre le mode de vie des gens là-bas. On peut acheter des tissus, des vêtements faits à la main, du riz, des légumes… Il y en a qui amènent leurs belles bêtes et d’autres les achètent. On a vu une grosse truie attachée sur une moto qui venait juste de trouver preneur, la chanceuse… C’est étonnant tout ce qu’ils peuvent embarquer sur un 2 roues. Les femmes portent des vêtements aux couleurs vives avec beaucoup d’ornements et les hommes sont vêtus de noir.

Les gens âgés ne semblent pas aimer les étrangers. On n’a pas eu droit à beaucoup de sourires de leur part. Les enfants par contre, viennent à notre rencontre et ne cessent de nous regarder comme si on débarquait d’une autre planète… ce qui n’est pas si faux quand on y pense. Enfin, si jamais vous avez envie de vous aventurer au Vietnam, ne passez pas à côté du Nord. Il faut y aller absolument! Je m’arrête ici pour cette semaine. La suite, vendredi prochain.

Pour lire les récits précédents, c’est ici, ici et ici.

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