La semaine passée, je recevais un appel. Une ancienne collègue. On jasait de tout et de rien, de nos plans actuels, de nos situations de vie. De pas mal tout.
« En tout cas, je suis à des années-lumière de la place où on était il y a deux ans. »
Elle me dit la phrase en riant.
Parce que maudine qu’on en a fait, du chemin.
Il y a deux ans, tous nos matins se ponctuaient par des cris, des pleurs, des reproches. Par une patronne qui blâmait ses employés pour la mauvaise gestion de son agence. Celle qui ne voulait jamais assumer ses torts. Par une patronne qui montait les uns contre les autres, qui voulait diviser pour mieux conquérir… et j’en passe!
Bref, c’était pas beau.
Une expérience qui te permet de mettre pas mal de perspective sur la gestion d’entreprise et sur le rôle d’un gestionnaire dans la vie de ses employés. Depuis cet épisode traumatisant, je prends le temps d’apprécier les environnements collaboratifs, qui mettent réellement les employés au cœur de l’entreprise.
Parce que t’sais, on jase, ton entreprise, ben elle n’est rien sans des employés heureux.
Depuis l’épisode traumatisant, je prête nettement plus attention aux styles de gestion. J’analyse les paroles et les actions de ceux et celles qui sont en position d’autorité. Et j’observe ce qui fonctionne.
Cela me sidère de constater comment, encore aujourd’hui, certaines entreprises ne prônent pas réellement l’équilibre entre la vie personnelle et la vie de bureau. Des compagnies qui utilisent les termes « esprit de collaboration » et « esprit d’équipe » pour justifier de nombreuses soirées à n’en plus finir devant son ordinateur de bureau. Pour justifier le fait que les employés ne peuvent travailler de la maison.
Cela me sidère de constater comment, encore aujourd’hui, des patrons pratiquent le micro-management. Vont perdre du temps précieux à vouloir contrôler chaque fait et geste commis par leurs employés. Se taper dans le dos à la fin en se disant qu’ils font bien de tout gérer, parce que leurs employés, dans le fond, ils ne savent pas vraiment faire leur job.
Cela me sidère d’entendre les soupirs dans une salle quand un employé appelle « encore » pour dire qu’il doit rester à la maison… parce que son enfant de 2 ans a la gastro.
Ton employé, c’est ta business. C’est celui qui va te permettre de grandir en tant qu’entreprise. C’est la personne qui peut amener sa créativité, ses idées, son expérience et sa perspective à tes problématiques actuelles.
Ton employé, c’est tout. T’as beau avoir un bon produit, une belle stratégie de vente et de marketing, sans ton monde, tu n’es pas grand-chose. Et ce monde-là, c’est de gens que tu dois écouter. Voir comment ta culture d’entreprise peut les aider à se développer non seulement d’un point de vue professionnel, mais personnel également.
Et tu dois leur faire confiance. Ils ne sont pas là pour te faire chier et te faire perdre des bonnes affaires. Ils sont là avec toi. Et la plus belle chose que tu peux leur donner, c’est ta confiance et ton désir de leur offrir un environnement de travail libre, sans jugement, où ils peuvent s’accomplir.