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Hommage à ma (grande) sœur

J’ai toujours été super proche de ma famille. Encore plus de ma sœur. J’étais la petite sœur typique gossante qui te suit partout et qui vole ton maquillage. Ce texte rendra hommage à ma grande sœur qui a su gérer mes multiples crises de larmes.

Avoir une grande sœur, c’est la plus belle chose au monde, mais gérer une petite sœur c’est autre chose. Alors ma grande sœur (c’est relatif, elle est très petite, la mienne), voici toutes les raisons pourquoi tu devrais me haïr…

Toutes les fois où j’ai volé ton linge

Je m’en excuse. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours eu l’impression que ce qui était à toi m’appartenait aussi. Ton linge, je l’ai porté et volé souvent. Même s’il avait encore l’étiquette dessus. Toutes les fois où tu cherchais un morceau, souvent tu pouvais le retrouver dans mon garde-robe à moi. J’ai même développé des tactiques : j’allais en catimini choisir les vêtements que je préférais pendant que tu étais chez tes amis, pour ensuite te dire que c’était maman qui avait rangé ton linge dans mes tiroirs.

Tous les lifts que je t’ai quêtés

J’étais une quêteuse professionnelle de lifts. Mon seul argument : « Tu as un permis et pas moi ». Je t’ai soutiré des milliers de lifts et en plus je te faisais attendre devant la maison de mon amie. Quand j’avais des partys, je te gossais pour que tu viennes plus tard et je disais aux parents que t’étais en retard pour me justifier – coupable.

Tout le maquillage que je t’ai « emprunté »

Je t’ai observée tous les jours faire ton maquillage et je me pratiquais avec tes produits de beauté à toi. Ton mascara, je l’ai vidé plusieurs fois et je m’en excuse. Je te dois une virée au Sephora ou à la pharmacie (selon mes moyens du moment).

Tout l’argent que je t’ai soutiré

Toutes les fois où je te proposais d’aller au cinéma ou bien au restaurant et que j’étais sans le sou. Tu as dû prendre la facture pendant presque toute mon adolescence et je t’en remercie. Sans toi, je n’aurais jamais pu économiser. Je suis même capable de payer mon popcorn maintenant!

Toutes les fois où je t’ai espionnée

Ton journal intime, tes agendas scolaires, tes conversations sur MSN ou au téléphone, je les ai tous passés. Je suis la pire sœur au monde, je sais, la curiosité était trop grande et ta vie était beaucoup plus palpitante que la mienne. Il ne se passe pas grand-chose au primaire… Grâce à toi, je sais que Cathernie voulait aller au bal avec Kevin, mais lui voulait y aller avec Nathalie.

Toutes les permissions faciles que j’ai obtenues

Tu m’as frayé, avec grâce, le chemin des permissions. Tu as été la première dans toutes les demandes aux parents et, ainsi, je suis toujours rentrée plus tard que toi. J’ai eu un cellulaire avant toi. J’ai pu faire des partys à la maison avant toi. Mais tout cela grâce à toi. Merci infiniment de t’être sacrifiée pour l’équipe.

Toutes les gardiennes que j’ai rejetées

Je n’ai jamais eu de gardienne désagréable pour me surveiller durant l’été ou les journées pédagogiques. J’avais une grande sœur. Tu étais la meilleure gardienne du monde et je t’obligeais à jouer avec moi. Je suis navrée pour toutes ces parties de Monopoly.

Tous les garçons cachés

J’ai regardé tes grands gaillards passer par la porte d’entrée et en ressortir pétrifiés. J’ai appris de tes erreurs : ne jamais présenter à notre père un garçon qui ne pellette pas l’entrée. Encore moins un qui ne complimente pas les repas de notre mère.

Toutes ces larmes séchées

Je n’ai jamais eu à passer à travers une crise de larmes sans t’avoir à mes côtés. Tu as toujours pris ma défense quand je me faisais chicaner et tu m’as souvent backée lors de mes lendemains de veille illégaux.

Je te dis un gros merci et un immense désolé. Je te trouve généreuse de me parler encore! J’étais une peste et je le suis parfois toujours, mais je t’aime à l’infini, ma grande sœur pas si grande que ça.

Merci de t’être sacrifiée si souvent pour ta petite sœur à l’amour inconditionnel.

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