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Je serai jamais ta blonde

C’est peut-être de la honte, de la gêne, de l’anxiété, ton manque d’intérêt, le fait que t’as pas envie de te contenter de juste moi dans ton lit, ou peut-être même que « t’es pas prêt à être en couple » comme tu me l’as si souvent répété, mais je serai jamais ta blonde.

Comme me l’a toujours dit ma mère, faut jamais dire jamais. Même toi tu m’as eue à l’usure, avec ton : « Non mais ça va venir, juste pas maintenant. Je veux vraiment prendre mon temps. » Mais l’affaire, c’est que tu prendras pas ton temps. L’affaire, c’est que tu veux même pas le prendre, le temps.

Y’en a qui roulent à 120 km/h sur l’autoroute dans la voie de gauche. D’autres, comme moi, dans la voie de droite avec une vitesse plus prudente mais assurée. Pis y’a toi, dans la voie de service, le pneu crevé (que t’as brisé toi-même) pis les quatre phares allumés, pour être ben certain de jamais te rendre à la destination.

C’est sûr que je suis pas ta blonde, fait que c’est ben plus facile de pas répondre à mes textos, de me canceller à la dernière minute, de pas me mettre dans tes priorités pis de jamais avoir besoin de passer un samedi soir avec moi.

Je suis pas ta blonde, fait que t’as pas besoin de me rassurer, de me jouer dans les cheveux, de me dire que je suis belle, d’être attentionné des fois.

Je suis pas ta blonde, fait que t’as pas besoin de me présenter à ta famille, ni à tes amis. Tu peux me garder cacher ben profond, comme ça t’as toujours une porte de sortie.

Je suis pas ta blonde, fait que tu te sens moins cheap de me faire de la peine, de me tasser quand t’as pas envie de m’endurer, de pas être là pour moi.

L’affaire là, m’a te l’dire, c’est que ça fait des mois que je suis ta blonde. Ça fait des mois qu’on se voit, qu’on se touche, qu’on rit, qu’on parle, qu’on s’aime. Des mois que je le vois que t’es in love toi aussi, mais t’es juste pas capable de l’assumer.

L’affaire, c’est que même si je suis pas « ta blonde » sur Facebook, on a des projets futurs, je suis toujours là pour toi, je te flatte pour que tu t’endormes, comme t’aimes. Je me libère toujours pour toi.

L’affaire, c’est que même si je serai pas « ta blonde » au party de Noël de famille, ça fait des mois qu’on vit quelque chose. Même si personne de ton entourage connaît mon existence, tu peux pas utiliser ça comme excuse pour me faire sentir comme de la marde.

Même si je serai sûrement jamais ta blonde, je mérite du respect, pis plus que de l’amour une journée sur deux.

Par Sarah Prud’homme

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