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Je suis sans filtre

Je n’ai pas de filtre.

Je dis les choses aux mauvais moments avec la mauvaise intonation. Je crie mes secrets à qui veulent les entendre et je me rends rarement compte du malaise que ça crée.

Je sacre au mauvais moment, je parle trop fort et j’en dis toujours trop.

Je ris quand ce n’est pas le temps et je pleure quand ce l’est encore moins.

J’ai de la misère à voir les signes et à me rendre compte que je suis peut-être allée trop loin.

Je n’ai aucune pudeur. Aucun orgueil qui me dit quand arrêter.

Je suis sans filtre.

Je me retrouve toujours dans des conversations où je dois expliquer en long et en large mes histoires pour essayer de me rattraper. Des : « Non, mais c’était pas si pire que ça en vrai » et des : « Fallait être là pour rire », j’en lance un nombre incalculable de fois quand je parle.

Je me mets moi-même dans des situations remplies de malaise et je patine pour m’en sortir.

Le problème, c’est que je suis loin d’être mystérieuse, comme les filles dans les films. Je n’ai pas de journal intime où je peux ventiler. Au contraire, moi, je fais ça sur la place publique, là où tout le monde peut entendre mes maux. Parfois, je fais exprès de semer la bisbille juste pour avoir une anecdote à raconter plus tard.

Je suis dramatique aussi. J’en rajoute toujours un peu pour que ça fasse plus beau ou plus laid. Je hurle quand j’ai mal pour attirer l’empathie.

Je parle de tous les sujets avec un peu n’importe qui. Ça choque les gens plus secrets et ça enflamme de plus belle les gens comme moi. Les parents de mes amis ne devaient pas m’aimer. J’étais l’amie qui parle trop fort et qui dit des gros mots. Celle qui meuble les conversations au souper avec des questions indiscrètes qu’on ne pose pas habituellement.

Je suis trop directe, trop brusque, trop intense. Quand je veux savoir quelque chose, je demande rudement et je fixe des yeux jusqu’à ce qu’on réponde à ma question.

Je cherche l’attention chaque fois que j’ouvre la bouche. Je suis gossante et too much et, même si trop, c’est comme pas assez, j’en rajoute. Je frôle la limite de l’acceptable pour mon simple plaisir.

Je suis sans filtre et j’aime ça.

Source photo de couverture

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