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Le changement

Une partie de moi adore quand ça bouge, quand ça change autour de moi. Cette partie aspire à s’améliorer constamment, à en entraîner d’autres à ma suite. Oui, quelque part au fond de moi, j’ai un petit peu de leadership. Une autre partie, quant à elle, a peur de son ombre mais, plus particulièrement, craint la peur elle-même. Elle est pétrifiée à l’idée d’abandonner ses repères, de quitter le nid, de défaire ses chaînes et de voler librement.

Il y a un mois, je pétais une méchante coche à mon chum et ma fille. Et par coche, j’entends une crise de larmes. Des pleurs laids, avec des mots sanglotés qui sortent tout croche, saccadés, pratiquement au même rythme de la morve qui me coule du nez. Rien de chic ou de glamour, mais ça aurait fait tout un effet dans une émission de téléréalité.

La raison de cette fêlure émotionnelle : mon ras-le-bol de me faire manger de la malbouffe sous le nez, de les voir inactifs à prendre racine dans le divan et l’impression de ne pas les inspirer à faire quoi que ce soit. Mais ça, je l’ai déjà dit.

Puis, je me suis fait parler dans le casque par un de mes cousins qui a récemment entamé une démarche semblable, avec des objectifs différents, sans que personne ne l’imite chez lui.

-Tu ne peux pas leur demander de te suivre, Marie. Il faut que tu le fasses pour toi, sans regarder derrière. Soit ils vont tout faire pour te rattraper, soit ils vont rester là, mais si tu essaies de les porter, tu vas t’épuiser pis t’as besoin de toutes tes forces pour ce que tu vas faire.

Lâcher prise et accepter de laisser aller quelque chose, c’est le combat de ma vie. Ce n’est pas que j’en suis incapable, c’est que j’ai peur de laisser tomber trop tôt. Comme si c’était mal de me choisir. Le nerf de la guerre, la raison de mes échecs antérieurs, est peut-être juste là.

Le premier changement que j’ai remarqué, dès la pesée suivante, c’est que j’ai perdu 7 livres. La balance ne bougeait plus d’un iota depuis 3 semaines, puis le chiffre a diminué et ne cesse de baisser depuis. J’ai également diminué mon tour de taille de 13 cm depuis le début.

Le second changement que j’ai remarqué était encore plus frappant. Mon amoureux, Monsieur Carnivore en personne qui est psychologiquement allergique à tout ce qui est vert ou qui pousse dans un jardin, a ajouté des épinards dans son sous-marin. Je l’ai gentiment taquiné, mais j’étais fière de lui. Qu’il essaie, au moins, d’ajouter des légumes.

Il fait des efforts pour manger moins de malbouffe, ou du moins pas devant moi. Des efforts pour choisir des aliments réduits en sel et en gras, même s’il ne consomme toujours pas de pain de grains entiers et que les légumes qui entrent dans son estomac y accèdent au compte-gouttes. Chaque petit changement est une amélioration. Un pas dans la bonne direction en quelque sorte. Chaque petit changement me réconforte. Peut-être pourrais-je vieillir avec lui, finalement.

Pour provoquer une réaction pareille chez lui, ma crise de larmes était probablement vraiment très laide!

Source 1

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