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Le choc de retour : pas facile de retrouver sa routine

La recette pour un long séjour à l’étranger : deux tasses d’un fort désir de partir à l’aventure, un billet d’avion, une cuillère à table d’audace et un soupçon de fond dans ton compte en banque.

Quand on change de pays, il faut se donner le temps de s’adapter. Perdre ses repères, c’est un beau défi, mais ce n’est pas nécessairement facile. Le choc culturel, c’est un sentiment qui est souvent recherché par les voyageurs, on en parle souvent et on met en garde ceux qui quittent leur continent pour la première fois. Pourtant, ce n’est pas le seul choc qui peut découler d’un séjour à l’étranger.

Le choc de retour. Moins connu, mais tout aussi réel.

Le choc du retour ne se produit pas dès le retour à la maison. En fait, une fois de retour chez lui, le voyageur vivra d’abord une lune de miel, il retrouvera son environnement, sa famille, ses amis et un accueil chaleureux lui sera réservé. Tout sera beau, tout sera doux. C’est une fois la poussière retombée que des changements négatifs dans notre vision du Québec et même de notre entourage peuvent s’effectuer. Plusieurs personnes se sentent d’abord nostalgiques après la fin de leur voyage, mais les émotions peuvent se transformer en tristesse, en frustration et même causer de l’insomnie ou une perte d’appétit. C’est à l’apparition de ces sentiments et de ces symptômes qu’on peut commencer à parler d’un véritable choc de retour.

Pourquoi ça se produit ?

Partir en voyage, c’est un peu comme refaire sa vie. Être dépaysé et côtoyer des gens d’une différente culture, ça peut modifier nos valeurs, nous ouvrir les yeux sur des problématiques sociales ou sur notre rythme de vie. On vit une panoplie d’expériences et on implique tout notre cœur dans celles-ci. Quand on revient au pays, on vit un décalage parce qu’on réalise que la vie « c’est plus que ça ». On peut en venir à se demander comment on a fait pour vivre comme ça avant.

Les croyances reliées au choc du retour

  • Là-bas je vivais, ici je meurs.
  • Les gens d’ici qui ne sont pas sortis sont « plates », les étrangers et ceux qui ont voyagé sont intéressants et ouverts.
  • Je n’avais pas de problèmes à l’étranger. Ici, il y a plein d’affaires qui ne marchent pas.
  • J’ai vécu à… des choses que je ne pourrai jamais vivre ici.
  • C’est ennuyeux au (à) Québec.
  • J’ai développé là-bas des capacités qui dorment ici.
  • Ici, il faut toujours penser à l’argent.
  • Personne ici ne peut me comprendre. Les gens ne s’intéressent pas vraiment à ce que j’ai vécu.
  • Je n’ai plus de chez-moi. Je ne suis chez moi nulle part.
  • Là-bas, j’étais libre et je ne dépendais de personne. Ici, on est pris dans un système. J’ai plein d’obligations.
  • Quand j’étais là-bas, chaque minute était intense et pleine de vie. Depuis que je suis de retour, c’est poche.

Comment faciliter sa réintégration :

  • Se donner du temps, se préparer mentalement et financièrement (le retour est plus difficile quand le compte en banque est vide).
  • Avoir des plans, des projets (autre que de repartir le plus vite possible).
  • Adapter ses nouvelles valeurs et ses nouveaux intérêts dans sa routine.
  • Parler à des gens qui ont déjà eux aussi vécu ce genre d’expérience.
  • Redécouvrez votre région et soyez positif.
  • Se tenir occupé et meubler son horaire avec de nouvelles activités.

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