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Le marathon des fashion weeks – Par Julie

La semaine de la mode a débuté le jeudi 12 février. Ceci représente plus de 350 défilés et des présentations de collections haute couture et de prêt-à-porter pour l’automne/hiver 2015. Je sais, vous allez me détester, mais en même temps quelle belle opportunité pour nous de faire le ménage du printemps de notre garde-robe en étant au courant des tendances de l’automne prochain, non?

D’où viennent les fashion weeks?

La présentation des collections a débuté au milieu du XIX siècle dans les salons Parisiens grâce à Charles Frederick Worth (un designer français) qui a commencé à présenter à sa clientèle une sélection de patronage de ses collections à venir. Il est aussi le premier designer à utiliser des mannequins en chair et en os. À partir des années 80, les designers se sont mis à présenter leurs collections dans les hippodromes (lieu par excellence à l’époque). La Seconde Guerre mondiale et l’occupation de la France par les Nazis mettent un frein aux défilés parisiens. New York prend donc le relais. C’est à ce moment que la « Press week » voit le jour à New York. Son objectif était de mettre de l’avant les créations de mode américaine. À cette époque, ces évènements étaient réservés exclusivement aux journalistes. En 2009, la semaine de la mode de New York a été rebaptisée Mercedez-Benz Fashion Week grâce au sponsor allemand, un partenariat qui se terminera en même temps que cette fashion week ci.

Le tout reprend à Paris dans les années 20. Les défilés sont passés de très classiques (avec Paul Poiret et Jean Patou) à très excentriques avec Yves Saint-Laurent, Mugler ou Margiela. On a pu constater l’ajout de musique dans les défilés vers les années 60. En 1980, les défilés prennent l’allure de spectacle, comme le défilé Les nonnes de Jean Paul Gaultier ou de Thierry Mugler.

Auparavant, New York rimait avec sportwear, Londres avec jeunes créations, Milan avec luxe et Paris avec centre du monde. Par contre, cela a bien évolué. New York et Londres sont maintenant des semaines essentielles accueillant des designers de renommée internationale. Selon moi, Milan reste et restera toujours la capitale des grandes griffes.

Ces derniers mois, New York a ouvert le bal des fashion weeks, suivi de Londres, ensuite Milan pour se terminer hier à Paris. Kanye West a fait son entrée avec une collection pour Adidas. Oscar de la Renta a été mis de l’avant avec la première collection de Peter Copping (vu le décès d’Oscar en octobre dernier). Tous les designers connus y étaient et quelques nouveaux noms se sont ajoutés, dont Thomas Wylde Maison.

Suivant de près la tendance de l’été, les années 60 et 70 sont toujours présentes… j’adore! Marrakech a été une source d’inspiration pour Tory Burch et la culture Africaine a inspiré Creatures of the wind. Bref, c’est plus que magnifique, inspirant et diversifié.

Voici mon petit recap des évènements et certains de mes coups de cœur.

New York

Petit fait intéressant : Côté économie, la semaine de la mode de New York a un gros impact : 900 millions. 230 000 personnes participent aux défilés. Le secteur de la mode emploie plus de 180 000 personnes et 900 entreprises de mode sont installées à New York.

Mon premier coup de cœur va au Designer Antonio Urzu, favori de Lady Gaga. Pour sa magnifique collection, mais surtout pour avoir engagé Jack Eyers, un mannequin de 25 ans amputé de la jambe droite. Ce mannequin a surpris les spectateurs quand il a défilé avec un ensemble dévoilant sa jambe artificielle. Jack devient le premier mannequin amputé à défiler.

 « C’est irréel. J’ai l’impression de contribuer à quelque chose » a-t-il déclaré au Daily Mail. Jack  souhaite inspirer les gens comme lui, prouvant vraiment que ce handicap n’empêche point d’atteindre ses objectifs.

Marc by Marc Jacobs

Je ne suis peut-être pas un bon juge parce que j’adorrreeee Marc. Mais une seconde fois, selon moi, il s’est grandement surpassé! Les lignes structurées, architecturées, les imprimés à profusion, son mélange de fourrure et de transparence. Pour cette collection, Marc s’est inspiré de Diana Vreeland, l’excentrique rédactrice de mode américaine : UNE ICÔNE D’ÉLÉGANCE. (Harper’s Bazaar et Vogue US)

Oscar de la Renta

Oscar de la Renta avait lui-même choisi Peter Copping pour lui succéder. Il n’a malheureusement pas été en mesure de compléter la transition comme il le désirait. Il a cependant misé sur la bonne personne en nommant celui-ci à la tête de la maison américaine. Dans cette collection, on a pu constater son respect pour les codes qui ont fait le succès d’Oscar de la Renta. Chic pour le jour, parfait pour les tapis rouges.

Moncler

Comme d’habitude, Moncler nous a éblouis avec ses manteaux plus qu’extra et parfaits pour nos conditions météo.

Quelques images de mes WOW

Donna Karan

Alexander Wang

Londres

Peter Pilotto

La marque australienne, Peter Pilotto, s’est montrée très graphique et ludique à la fois. Il s’est inspiré du jeu « Serpents et échelles ». Des vêtements menus de labyrinthes colorés.

Burberry Prorsum

Burberry Prorsum change de collection en collection, et ce, pour le mieux à mon avis. Les influences « sixties » se font sentir dans cette collection-ci. Les ponchos oversize etdes franges à profusion, tout comme les imprimés. La collection baptisée Patchwork porte très bien son nom. La collection très hippie, style années 70 de Christopher Bailey est sublime.

Milan

Milan a été ma favorite, avec le magnifique défilé de Msgm. Oui, il y a les « musts » à suivre comme Prada, Gucci, Armani, mais Msgm a une énergie qu’aucune autre collection n’a. Avec les pantalons courts, les manteaux volumineux en laine de toutes les couleurs qui vont peut-être convaincre certains de cesser d’opter uniquement pour le noir l’hiver. Massimo Giorgetti, le créateur de la marque, sait très bien innover.

Jeremy Scott et Looney Tunes = Moschino. Bugs Bunny est à l’affiche. Cette collection est une belle façon de se vêtir avec plaisir, sans se prendre au sérieux.

Je ne peux pas passer à côté d’un de mes favoris qu’est Prada. Miuccia Prada nous présente une collection impeccable. Elle est composée de teintes aux couleurs de sorbets, pastel avec un mélange de couleurs et un côté rétro. Rose dragée, vert amande, bleu layette, etc. Le défilé Prada automne-hiver 2015-2016 porte bien son nom : Soft pop. Son costume cintré en jersey vert acide et son manteau en tweed sont à couper le souffle.

Paris

J’adore, j’aime, je ne me lasse jamais de Paris. Les designers présents ont su nous en faire voir de toutes les couleurs.

Kenzo

Commençons par Kenzo. Les créateurs, Carol Lim et Humberto Leon ont voulu nous transporter dans une forêt industrielle, ce qui, à mon avis, a vraiment fonctionné. Ils ont su nous emporter dans un univers non conventionnel et je dirais même un peu hallucinant. Sombre, noir, beaucoup de mélanges de teintes de kaki en y ajoutant des couleurs vives tels que le jaune et l’orangé. Des imprimés juxtaposés végétaux sont aussi très présents. Une collection aux vêtements amples, plissés et beaucoup de fluidité. Comme toujours, Kenzo démontre un beau mix de streetwear et de style.

Céline

Phoebe Philo, créatrice de Céline nous a offert des vêtements structurés et fous à la fois, de grands pulls droits « oversize », des manteaux ouatinés, des vêtements avec un côté animal. Elle a même fait défiler les mannequins avec des slips-on blancs qu’elle a mixés avec des robes maxi, ce qui donne un look superbe. Le futur hit bag : Gibecière en cuir sur une épaule. J’adoreee.

Chloé

La Britannique et directrice de la création de Chloé, Clare Waight Keller, a dédié son défilé à la journée de la femme, le 8 mars dernier. Sa collection est hyper hippy. Elle nous transporte dans un univers solidement romantique avec sa légèreté et son chic. Elle superpose un long manteau à l’allure militaire sur les robes maxi au style bohème, un veston noir sur une robe de dentelle en plus des tailles ceinturées, le tout avec de super longues manches qui ne laissent entrevoir que le bout des doigts.

Impossible de passer à côté de l’apparition de Ben Stiller et Owen Wilson ayant littéralement revêtu leur personnage de Zoolander, film de Ben Stiller sorti en 2002 et qui aura bientôt une suite.

Leur présence a apporté de la légèreté et beaucoup d’humour à ce défilé. Ils ont pris leur rôle très au sérieux, disons, avec leurs postures et gestuelles exagérées. Leurs tenues et coupes de cheveux ont été imaginées par les directeurs artistiques de Valentino. Mis à part leur présence, la collection que nous offre Valentino pour 2015-2016 est sublime. De carreaux, de lignes, de dentelle ou de fourrure, le blanc et le noir sont à l’honneur. Valentino est toujours égal à la perfection.

Je vous ai fait un petit recap de mes tops, mais j’aurais pu vous parler de chaque défilé, de chaque designer pendant des heures et des heures…

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