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Les Vendredis de poésie

Le deuxième vendredi de chaque mois, à 20 h 30, les poètes de Québec prennent un break d’automutilation et délaissent leurs cahiers Canada en « spicial » pour se rassembler au Tam Tam Café (421, boul. Langelier). Depuis 17 ans, André Marceau, espèce de pape de la poésie gentil que tout le monde voudrait avoir comme beau-père because it’ s 2016, nous accueille avec sa barbe néo-hipster et ses jeux de mots poétiquement drôles.

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Ce qui est cool dans les cafés communautaires, c’est que tu peux boire ta bière pas chère sur un divan en grattant un ukulélé pis personne va te juger ni te taguer sur Facebook. Le lendemain, tu peux retourner à tes activités normales et faire semblant que t’as passé la soirée à cuisiner des rouleaux de printemps pis une salade en buvant un p’tit rouge bon dans yeule.

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Je suis donc allé au Vendredi de poésie en janvier afin d’enquêter sur la faune urbaine et découvrir de nouveaux talents torturés, mais pas trop, parce que je souhaite pas de malheur aux gens non plus. Armé d’un foulard pour la posture et de pêches en jujubes pour tenter de me faire des ami(e)s, je m’installe dans un coin sombre avec ma poker face d’anxieux social.

Dans la première partie, Omg_Jean_Désy nous récite des poèmes inspirants sur le Nord, la nature et l’importance de prendre son temps pour être heureux. Médecin-poète-aventurier, il donne l’impression de toujours être sur le bord de partir en expédition avec son calepin sur le dos d’un ours. Comme il faut avoir lu au moins un de ses livres dans sa vie, je vous recommande vivement Ô Nord mon Amour, publié au Loup de Gouttière en 1998.

Claudia Caron nous fait brailler avec ses poèmes « trixtes » sur la fin de vie. Le style de cette jeune poétesse de la relève est tranchant et riche. Ses images nous donnent des coups de pieu dans face alors qu’on pensait déjà ne pas survivre au vers précédent. Un nom à surveiller dans les prochaines années. En attendant, jetez un coup d’œil à sa revue littéraire abitibienne, Bleu panache.

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Stéphany Litchi captive l’auditoire avec son lyrisme fruité et sa voix grave et soutenue. Ses phrases s’enfilent avec une violence dans le langage et une douceur dans les finales qui donnent des frissons heureux. Même le poète de la cité de Montréal a l’air sur le bord de lui léguer son titre.

« La femme qu’on a construite autour de son sexe s’épuisera contre elle-même à comprendre le danger de l’enveloppe qu’on lui a clouée aux os. » (Pour en lire davantage, rendez-vous sur son blogue, Litchi garoche)

Pour plus d’informations sur les Vendredis de poésie, c’est par ICI.

Au plaisir de s’y voir!

Par Simon Poirier

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