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Sédentaire ascendant solitaire

Préférer rester à la maison plutôt que de faire des sorties chaque semaine. S’adonner à des passe-temps qui ne requièrent personne au lieu d’entretenir ses amitiés. S’isoler un peu du monde entier.

Préférer être seule. Pas seule dans le sens de forever alone, mais plutôt dans celui de passer du temps avec soi-même. Aux yeux de certains, ça peut sembler triste comme vie. Mais pour moi, le bonheur passe d’abord et avant tout par de nombreux moments de solitude.

Et la raison est simple.

J’ai longtemps voulu m’étourdir en m’entourant de plein de gens. Des amis. Des connaissances. Ça n’importait pas vraiment, pourvu que ça me permît de me fondre dans la masse et de camoufler mon mal-être. Mais la vérité, c’est que plus je m’entourais et plus je me sentais seule. Seule dans le sens de forever alone, cette fois-ci. Un sentiment que je ne souhaite même pas à mon pire ennemi. C’est là que j’ai commencé à faire des crises de panique. À me sentir comme une mésadaptée en public.

J’ai dû choisir d’expérimenter la solitude, pour un temps. Un long périple, parfois très pénible, où je n’ai d’abord que baigné dans mes idées noires. Puis, peu à peu, j’ai laissé ces dernières de côté pour prioriser mon bien-être. Faire des loisirs qui me mettent en valeur. Prendre le temps de me trouver belle. De me sentir bien à la maison. Me reposer quand j’en ai envie. Me lancer des défis.

Et j’y ai vraiment pris goût. J’ai découvert que quand on prend soin de soi d’abord, tout le reste devient plus facile après. Parce qu’on se sent plus vivant. Qu’on finit par avoir plus confiance en ses propres moyens.

Et c’est ainsi que j’ai pu tranquillement réintégrer la réalité et recommencer à avoir une vie sociale modérée.

Cela dit, il m’arrive encore de faire de l’anxiété dans des moments où les apparitions publiques sont obligatoires, où je dois faire face à des gens que je ne connais pas. Probablement parce que ça me rappelle ma vie d’avant. Alors je me cloître à la maison, j’écoute des séries, je fais des tâches ménagères, je lis un roman, je chante, j’écris. Je chasse les mauvaises ondes en passant du temps de qualité avec la personne la plus importante dans ma vie : moi. Ma façon de me grounder. De redevenir moi-même, et non la femme engloutie par le stress et les inquiétudes non fondées.

J’ai la chance d’avoir un entourage qui comprend. Et qui ne m’inflige aucun ultimatum.

Mais si tu ne me connais pas, tu pourrais facilement penser que je suis snob.

La preuve qu’il ne faut jamais juger un livre que par sa couverture.

Par Marie-Soleil Germain-Dion

Geneviève Lamoureux

Source

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