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Novembre me donne toujours envie de lire. Novembre, c’est la météo et le climat parfaitement indiqués pour se plonger dans des bouquins plus grands que nature, et pour se laisser transporter, fasciner. Je te suggère aujourd’hui quatre livres très différents mais qui figurent tous sur ma liste de favoris pour des raisons toutes particulières.
1. La trilogie des jumeaux – Agota Kristof
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Ce qui me trouble dans ce récit (à part le récit lui-même, ceux qui l’ont lu pourront vous le confirmer), c’est le cran de l’auteure. On parle ici de trucs assez choquants : enfants au comportement décadent et cruel délaissés en temps de guerre et famille pour le moins dysfonctionnelle. Les notions d’humanité et de violence sont remises en question dans cette histoire, et l’axe du bien et du mal ballote dans tous les sens. La trilogie se dévore en une traite, parce qu’il est impossible de s’arrêter une fois qu’on a tourné la première page!
2. L’amie prodigieuse – Elena Ferrante
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Deux enfants, Elena et Lila, grandissent dans un milieu défavorisé qui a ses propres règles et son histoire peu commune. L’une, surdouée, abandonnera l’école pour se consacrer à l’entreprise familiale, et l’autre, soutenue par une institutrice pour le moins insistante, gravira les échelons scolaires. Ce que j’adore de ce bouquin, c’est qu’on y découvre la vie complète de nos deux personnages. De A à Z. Amateurs de passages descriptifs et de personnages bien campés, vous serez bien servis par ce merveilleux récit.
3. Rien ne s’oppose à la nuit – Delphine de Vignan
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À lire le portrait de Lucile, mère de l’auteure Delphine de Vignan elle-même, on a l’impression de marcher sur une route sombre couverte de brume opaque, de la première à la toute dernière page. L’histoire crève-cœur d’une famille déchirée par l’inceste et les suicides récurrents est à la fois dure à lire et incroyablement thérapeutique. On est tout autant touché par le récit atypique qui raconte la vie d’une femme que la maladie mentale n’aura pas épargnée, que frustré par la forte impression qu’en fait, la famille, ce n’est beau nulle part.
4. Un petit pas pour l’homme – Stéphane Dompierre
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J’ai attrapé ce petit roman (qui se lit vitevitevite!) à tout hasard dans une librairie au début de l’été. Depuis, je l’ai relu deux fois. D’une certaine façon, le personnage de Daniel est le reflet de notre étrange génération. Il a choisi de mettre la hache dans une relation de longue date pour vivre le rêve du célibat. Viendront bien assez vite l’insomnie, les remises en questions, les doutes, les changements de direction soudains et les décisions impulsives. Le célibat, est-ce finalement un rêve qu’on nous vend? Le réveil est plutôt brusque, dans un appartement sans meubles, avec un job moche. Faudra s’assurer d’amortir le choc. Danse contemporaine, mort tragique d’un poisson rouge et café froid en prime!
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