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Survivre à l’après-pilule contraceptive

Nous avons toutes un souvenir plus ou moins cru de nos premières menstruations. Moi je les ai découvertes vers l’âge de 10 ans, dans la cour d’école. J’étais la première de mes amies à les avoir, et je me souviens avoir ressenti une angoisse certaine. C’est l’une des étapes très marquantes du passage vers la vie adulte. Je ne me souviens pas cependant du moment où j’ai commencé à prendre la pilule. C’était un choix naturel et qui me semblait nécessaire, à l’époque. N’empêche que la contraception fait depuis ce temps partie de ma vie, et que je n’ai pas eu l’impression, au départ, d’avoir fait un choix. J’ai compris que j’avais des choix à faire en matière de contraception en vieillissant et en apprenant toutes sortes de choses sur le fonctionnement de mon propre corps.

À partir de 14 ans, au Québec, il est possible de consulter un médecin sans avoir l’autorisation ni la supervision d’une personne responsable. Et cette mesure, j’en suis. Je pense que plus tôt tu prends tes décisions pour toi-même dans la vie, mieux tu t’en porteras. Je ne sais pas si aujourd’hui les jeunes préadolescentes se font offrir plusieurs possibilités dès la première consultation ou si la pilule est l’unique choix qu’on leur donne, comme ça a été mon cas. Je n’ai que vingt-trois ans, ma réalité de préadolescente n’est pas si lointaine.

Toutes mes amies sans exception ont commencé à prendre la pilule dans les premières années de notre éducation au secondaire. Aujourd’hui, sur cinq d’entre elles, une a un stérilet en cuivre. Une autre utilise une minipilule (Micronor) à cause d’une allergie à une hormone découverte sur le tard. L’autre n’utilise plus de contraception du tout. Et les deux dernières prennent toujours la pilule contraceptive quotidiennement, mais pas celle qu’on leur avait prescrite au départ. Posez des questions autour de vous : je sais que cette proportion ne concerne pas seulement mon cercle d’amies. Mais pourquoi cela?

Migraines. Pertes de vision. Crampes. Réactions allergiques. Changement de décision des médecins après l’apparition de symptômes. Embolies pulmonaires. Anxiété. Dépression. Perte de libido.

Ce billet n’a pas pour but de faire peur quant à la pilule contraceptive et à ses effets. Il ne s’agit pas non plus d’une condamnation. Après tout, la pilule contraceptive a marqué le début de la contraception dans notre histoire, et elle a un objectif louable en soi. Je suis pour la contraception, et donc pour la pilule! À condition bien sûr qu’elle convienne à celle qui la prend chaque jour. Connaissant ses possibles effets secondaires et ayant été témoin plus d’une fois de situations qui ont mal tourné, je crois par contre que nos médecins la prescrivent peut-être sans contrôle véritable et un peu au hasard.

Cela dit, je ne suis pas médecin. Mais, je suis une femme. Certaines d’entre nous prennent la pilule pendant la majorité, même toute leur vie d’adulte, et ne rencontrent aucune complication. Tant mieux! Mais, pour d’autres, ce n’est pas une solution viable. N’empêche que c’est ce qu’on nous a à toutes invariablement proposé dès notre première consultation, vers nos quatorze ans. Il serait fou de croire que c’est la seule solution en matière de contraception.

Si aujourd’hui pour une raison citée ci-dessus ou encore pour tout autre motif qui vous appartient, vous en êtes arrivée au constat que la pilule ne vous convient pas, que vous devez l’arrêter, mais que cela vous fait peur parce que vous avez entendu ceci :

  • « l’acné reviendra »
  • « tu vas prendre du poids »
  • « tu vas vivre des sautes d’humeur ingérables, tu n’auras plus de libido »
  • « les douleurs reliées à tes menstruations reviendront en force »
  • « tu vas devoir t’adapter à une autre méthode de contraception, ce sera long et pénible »,

sachez que ce sera peut-être le cas au début, mais que ça ne durera pas toujours. J’ai récolté à travers de nombreux témoignages des solutions intéressantes pour enrayer les symptômes que vous pourriez vivre et vous aider à traverser cette période d’ajustement.

Contre l’acné : je te conseille cet article plus spécifique sur la gamme de produits anti-acné de MURAD, qui traite magnifiquement des problèmes de peaux adultes.

Contre les douleurs : un mélange de magnésium et d’eau chaude ou encore des Advil en quantité raisonnable (pas d’aspirine, car ce médicament éclaircit le sang) peuvent soulager.  De bons bains chauds et du repos sont également des solutions simples, mais efficaces.

Contre la prise de poids : c’est un mythe. On entend dire qu’on prend du poids en commençant la pilule et en l’arrêtant. Mais, c’est très différent pour chacune. Surveiller son alimentation et demeurer actif à son propre rythme est la seule solution!

Contre les variations de l’humeur et l’absence de libido : le magnésium sous toutes ses formes est utile pour ce problème. Des suppléments de vitamine ou d’Oméga-3, beaucoup de lumière et de soleil, de l’exercice physique, ou encore un soutien psychologique en cas de détresse.

La vérité, c’est que nous sommes toutes différentes et qu’il vaut mieux non pas craindre les méthodes de contraception, mais plutôt tenter sainement de trouver une solution qui vous convient réellement. Voici une liste de toutes les solutions contraceptives qui nous sont offertes. Après tout, nous sommes « menstruées » en moyenne pendant quarante ans. Ce n’est pas un caprice que de valoriser notre santé et notre bien-être!

AA ♥

P.-S. – Avant d’arrêter d’utiliser la pilule ou toute autre méthode de contraception, il est évidemment recommandé de consulter un professionnel de la santé, et de mener vos propres recherches! Dans le premier mois (minimum) suivant un changement de contraception, il est recommandé d’utiliser une autre protection pour assurer une sécurité maximale contre une grossesse non désirée. 

SOURCES

Photo 1: Google image

Photo 2: Unsplash

Article concernant une embolie pulmonaire suivie d’un décès (possiblement causé par la pilule contraceptive)

Petit guide 101 sur la pilule

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