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Les achats en ligne, yay or nah?

Le prince qui cherche désespérément à vous transmettre votre héritage de 200 000 $ à la simple condition que vous lui cédiez votre numéro de compte de banque et votre mot de passe, on a déjà vu.

Le scénario catastrophe dans lequel le solde de votre compte de banque passe du positif au négatif en le temps d’un clin d’œil, sans la moindre action de votre part, on en a déjà entendu parler aussi.

Et des histoires de filles qui commandent leur robe de bal sur Internet et qui reçoivent, un mois plus tard, un truc qui ressemble à une taie d’oreiller trouée, on en voit passer à la pelle sur Facebook.

Tout ça ne doit pas donner une très bonne impression des achats en ligne, je dois l’avouer. Mais ne mélangeons pas les situations exceptionnelles et les mythes de la réalité. Aujourd’hui, les boutiques en ligne font partie intégrante, voire constituent l’unique source de revenus de bien des entreprises, quelle que soit leur taille. Conséquemment, les choses ont évolué, autant en termes de sécurité que de qualité.

En ce qui concerne la sécurité, je pense qu’il est sécuritaire (sorry, j’pouvais pas résister) de dire qu’il n’y a plus de danger à entrer son numéro de carte de crédit en ligne pour effectuer un achat, et ce, depuis quelques années déjà. Les outils technologiques mis en place pour assurer le bon fonctionnement de ces transactions font bien leur travail, si bien que s’il y a un danger, je dirais qu’il serait plus du côté de nos propres actions. Le risque n’est plus de se faire voler sa carte de crédit par un pirate à distance, mais plutôt d’entrer son numéro de carte sur un site bidon destiné à vous tromper. Il faut donc simplement faire attention aux sites qu’on visite, en repérant les faux sites web et en ignorant les requêtes vous demandant des informations confidentielles sans action de votre part : sachez qu’aucune banque ne peut vous demander ça, que ce soit par courriel ou par téléphone!

Quant à la qualité, elle est au rendez-vous… si on sait distinguer judicieusement les mauvais produits des bons, tout comme lorsqu’on magasine dans la vraie vie, finalement. Puisque je déteste faire cela, je suis vite devenu un utilisateur avide des boutiques en ligne, et voici donc mon expérience auprès des commerces suivants :

Amazon : immense détaillant international, excellent en termes de rapidité de livraison et possède un catalogue énorme de produits de toutes sortes, notamment des livres, des médias numériques et des produits électroniques en tout genre (mais aussi du linge, de la nourriture, des produits pour la maison et plein d’autres trucs…). Perso, si je veux avoir des livres en mains propres qui ne sont pas disponibles à la bibliothèque, c’est toujours ma référence. Ma dernière commande de manuels de maths est arrivée en comme deux jours. Ah oui, et j’ai aussi acheté une guitare sur ce site (sur un coup de tête) pour un gros 45$, livraison incluse. Elle est arrivée en moins d’une semaine en un seul morceau, et avec toutes ses cordes.

Aliexpress : un détaillant de produits fabriqués en Asie pour la plupart, fonctionne par l’intermédiaire de vendeurs indépendants (comme eBay). Honnêtement, c’est un vrai coffre au trésor si l’on sait quoi acheter, vu la quantité astronomique de produits vendus. Il faut savoir que les photos peuvent être trompeuses, jouissant souvent d’une retouche au niveau de la couleur et du contraste pour donner une meilleure allure à la marchandise; mais mis à part les vêtements, cela n’affecte que très peu le reste du catalogue. C’est un bon endroit pour les accessoires électroniques et les produits pour la maison, qui sont vendus à un prix ridicule comparé à ceux des marchands locaux. Sinon, pour les courageux, le linge est aussi vendu à un prix vraiment bas, mais c’est toujours un risque (que je n’ai encore jamais osé prendre) ; cependant, les dimensions et tailles sont toujours indiquées. À retenir, la livraison à partir du continent oriental peut prendre beaucoup de temps, souvent entre 3 et 4 semaines. Pour ceux qui désirent s’y aventurer, je recommande ce site qui collecte les meilleures trouvailles sur Aliexpress (il y a une option au bas de la page pour y accéder en tant qu’invité) : https://thieve.co.

eBay : très similaire à Aliexpress en termes d’offre, de qualité et pour la livraison, mais les vendeurs qui font boutique sur ce site proviennent des quatre coins de la planète – en fait, quiconque ayant un léger brin de jugeote peut se proclamer vendeur en publiant ses propres offres sur le site. En termes de produits et d’accessoires électroniques, d’accessoires pour n’importe quoi en fait, c’est un must. Tout comme pour Aliexpress, il faut être critique par rapport aux photos des marchands provenant de l’Asie, mais il faut savoir qu’eBay offre une protection contre les vendeurs frauduleux qui ne délivrent pas le produit escompté (ou qui tentent de vous arnaquer…).

Ajoutez à cette liste Walmart, Apple et Staples (Bureau en gros), et vous avez là un bon inventaire des plus grands commerces en ligne accessibles au consommateur nord-américain. Mais à quel prix? Le commerce en ligne coûte cher à l’économie québécoise. Pour chaque dollar dépensé, 75 cents vont dans les poches d’un site étranger, ce qui constitue une perte importante de fonds, d’autant plus que certains de ces sites ne sont pas taxables; vous verrez qu’Amazon.com ne calcule pas les taxes (fédérales et provinciales), tout comme bien d’autres sites étrangers. En théorie, on devrait déclarer ces achats au gouvernement et verser les taxes correspondantes, mais qui est au courant et fait ça? À l’heure où cette fuite de capitaux est de plus en plus importante, la pertinence d’acheter du local devient elle aussi un enjeu de taille.

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