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Top 10 de mes romans à lire!

Lire, c’est une date avec moi-même. C’est un moment où mon âme se remplit de bonnes choses; de leçons, d’humour, d’amour et j’en passe. Parce que oui, ça m’arrive de ressentir les émotions qui sont décrites rien qu’en les lisant. Parfois la lecture peut m’apporter beaucoup plus qu’un simple humain pourrait le faire. Cet amour des livres, c’est ma mère qui me l’a transmis. Je me souviens d’une maman extraordinaire qui, avant ou après mes leçons de natation, de danse, d’anglais ou de musique, prenait le temps de m’amener à la bibliothèque pour me permettre d’emprunter des livres pour la semaine. Pendant ce temps, elle partait dans les rayons des gros romans et moi je pouvais enfin entrer dans ma cabane. La section pour enfants, c’était mon phare. Je me choisissais rapidement une pile de livres, je sélectionnais celui avec les plus belles illustrations et je m’enfouissais dans les coussins pour le contempler tel un roi avec son trésor dans son royaume. Ensuite, il y a eu l’école primaire. J’ai un souvenir très précis d’une moi en première année, avec ma « petite laine », assise dans le milieu de la classe, lisant un texte pour un examen de lecture, tellement absorbée et émerveillée que je priais pour ne pas que ça cesse. Je me sentais si bien à ce moment précis. C’était comme si rien ne pouvait m’atteindre. Le silence dans la classe, le travail intellectuel que nous réalisions, tout ça m’emplissait d’une sérénité invraisemblable. Il y avait aussi ce moment précieux où, une fois par semaine, la classe passait une période à la bibliothèque pour se choisir un nouveau roman et en commencer tout de suite la lecture. Je me plongeais si profondément dans mes lectures qu’il était difficile de m’arrêter. Je lisais, je rêvais, j’étais heureuse. Et enfin, le secondaire. La bibliothèque de mes rêves. Ce grand espace où je me sentais le plus en sécurité. Écouter le silence c’était pour moi un réel soulagement. J’y passais le plus clair de mon temps à faire mes devoirs, à rêver et à choisir des romans que ma mère et moi allions lire durant la semaine pour ensuite nous demander ce que nous avions aimé et retenu de chacun d’eux. Ma mère, cette personne formidable, m’encourageait à poursuivre cette activité que j’aimais tant, mais que j’aurais facilement pu abandonner pour faire comme les autres. Ce n’était pas si cool que ça, lire. Je me souviens que j’essayais toujours de trouver LE roman, celui qui l’émerveillerait réellement, qui allait lui susciter le plus grand enthousiasme. J’essayais de l’impressionner avec mes livres. Après ce fut le cégep et l’université où j’ai pratiquement arrêté de lire. Ça ne fait que depuis deux ans environ que j’ai recommencé à me nourrir l’âme de mots. Ce sont les voyages que j’ai réalisés qui m’ont incitée à recommencer cette activité, car peu importe l’endroit où je me retrouve, les livres seront toujours pour moi une source infinie de réconfort. Ainsi, lorsque je veux vraiment me faire du bien, je m’arrête. Je mets mon pyjama, des bouchons et je m’installe dans mon lit pour y dévorer ma prochaine victime.

Aujourd’hui, je vous partage un palmarès des livres qui ont réussi à me procurer des émotions ces dernières années, car pour moi, la qualité d’un roman se traduit par le nombre de nuits blanches que je suis prête à m’administrer pour le dévorer et par le nombre de larmes qu’il m’arrachera.

Il s’agit d’un récit issu de la mémoire d’un survivant de l’holocauste. Cette bande dessinée, je l’ai lue il y a deux ans, d’un seul trait. Ma sœur m’avait remis le livre et m’avait mentionné de le lire si j’avais le temps, car selon elle il était excellent. J’ai donc, par curiosité, tourné la première page et je n’ai jamais pu le refermer avant de l’avoir terminé le lendemain matin. J’ai même poussé le tout à un autre niveau en le relisant cette année, toujours avec le même entrain. Ce fut une première, cette relecture, mais il faut dire qu’il est impossible de s’en lasser.

« Et ceux qui finissaient dans les chambres à gaz avant d’être jetés dans ces fosses, c’étaient eux qui avaient de la chance. Les autres, dans les fosses, ils devaient sauter quand ils étaient encore vivants… »

Il s’agit également d’un roman relatant la vie d’un homme survivant de l’holocauste à qui la vie a tout enlevé de nombreuses fois, mais qui ne cesse de se relever et de vivre. Une vraie leçon de courage.

« Je vis, j’agis, je vais. Je m’étais évadé de Treblinka, j’avais survécu, j’avais construit ma forteresse. Mais toutes les forteresses sont fragiles, provisoires. Je marche encore : je ne veux pas vivre pour moi. À quoi cela sert-il? Hier, j’ai vécu pour les miens, contre les bourreaux. Aujourd’hui je vis encore pour les miens, par eux, ma famille, et loin, bien au-delà d’elle, je pense à ce peuple inconnu, mon peuple immémorial devant qui je suis comptable de mes actes. Je mêle tous les visages. Je ne suis rien que ce qu’ils m’ont fait, que ce qu’ils m’ont donné; je n’existe que par ce que je leur ai donné. Seul, je suis vide. »

Tout au long de la lecture de ce roman, j’avais une envie folle de dévorer des pâtisseries; soyez prudents. Il s’agit encore d’un roman illustrant les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, mais qui dépeint plutôt la vie des Allemands qui, eux aussi, ont été des victimes dans cette tragédie humaine.

Il s’agit d’un roman faisant le triste constat de ce qui reste de l’Afghanistan. Les guerres ont tout pris, toute la place, tout l’amour, toute la beauté d’un peuple. J’ai souvent pleuré tellement j’étais absorbée, tellement les sentiments d’abandon et de rejet qui y étaient décrits pouvaient m’affecter. J’ai d’abord lu Les cerfs-volants de Kaboul, du même auteur, que j’ai particulièrement apprécié. Peu de temps ensuite, j’ai lu ce livre et franchement, j’ai été conquise par cette lecture.

Il s’agit d’un livre à la  Fifty shades of grey, mais je l’ai trouvé de meilleur goût, car j’apprécie l’histoire d’amour qui y est racontée. Par contre, j’ai été emplie de colère à plusieurs occasions tellement l’inaction, le manque de courage d’un personnage me contrariait. À un tel point que j’ai confié à mon journal intime ces paroles : « Je suis jalouse d’elle et frustrée en même temps. J’envie le désir qu’elle a pour lui et je la déteste, car elle s’efforce inutilement de rester avec un autre qu’elle n’aime pas autant juste par ce que celui-ci lui est gage de sécurité. »

Il s’agit là du quotidien d’une femme à qui l’amour a joué de drôles de tours et qui apprend à se redécouvrir. Ce livre, il m’a tellement fait rire. Le personnage principal, Julie, fait n’importe quoi parfois. Elle est complètement ridicule. Elle incarne le genre de femme qui met sa main dans la case postale de son voisin pour espionner son courrier, mais à qui la main reste coincée. Il faut être un peu folle pour réaliser ce genre de chose, mais j’aime bien cette « folitude » assumée.

C’est un roman québécois qui se dévore tout seul et qui raconte les déboires d’une jeune femme célibataire de Montréal. Je l’aime autant parce que Juliette, c’est moi. Je me sens moins seule quand je me rends compte qu’il n’y a pas juste moi qui ai peur de grandir.

C’est l’histoire impossible d’un homme atteint du spectre de l’autisme et qui, invraisemblablement, réussit à être amoureux. Comme quoi l’amour est toujours le plus fort des sentiments.

C’est difficile de lire ce roman, de réaliser qu’il y a tant de misère humaine dans ce monde et que nous, eh bien, nous nous plaignons d’un rien. D’un hiver qui n’arrive pas ou qui arrive trop tôt. Par contre, il ne faut pas tomber dans le panneau et se dire que tous les musulmans sont pareils, que ce sont des « batteurs de femmes » ou je ne sais quoi. Chaque peuple est pourvu de ses propres « débiles profonds », nous n’en sommes pas à l’abri.

Il s’agit d’une courte lecture légère, un peu clichée mais rafraîchissante, que je vous conseille de lire par temps de grisaille.

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