Quand j’étais au Cégep, j’avais un cours dans mon préuniversitaire en Arts et Lettres qui s’appelait Courants artistiques et littéraires. On nous avait prévenus que ça allait être rock and roll et j’ai compris pourquoi dès le premier cours. C’est certainement LE cours où j’ai dû user le plus de ma mémoire. Genre overdose de par cœur. On devait TOUT savoir, en passant par les courants, les noms des œuvres d’art, les dates des courants, le nom des artistes ainsi que leurs surnoms, les caractéristiques de chaque courant. J’en oublie les détails. Je vous dis, ça ne finissait plus. Pendant longtemps, j’ai détesté ce cours. Genre beaucoup. Je trouvais que c’était une vraie perte de temps de retenir tout ces foutus détails et surtout que toutes les informations que je gobais, bien je les vomissais sur ma feuille d’examen et après je ne m’en souvenais plus.
Mais aujourd’hui, je me dis que ce cours, à part m’avoir fait passer de nombreuses nuits blanches à apprendre toutes les œuvres de Picasso, m’a davantage ouvert l’esprit sur les arts et m’a beaucoup appris sur l’évolution de celui-ci, et ce, de l’Antiquité jusqu’au 20e siècle. Je suis devenue plus curieuse. Le désir de visiter des musées s’est développé. J’avais le goût de découvrir, de voir ce que les artistes d’aujourd’hui et d’hier avaient à nous offrir.
Cette histoire me rappelle que j’ai eu un coup de cœur pour Andy Warhol à ma première visite au MOMA à New York. Il faut comprendre que j’ai toujours été attiré par le Pop art américain. La simplicité et l’accessibilité de cette forme d’art me charment tout simplement. Sans oublier les couleurs souvent vives et décalées par rapport à la réalité. Et Warhol en plus de tout ça, a su s’approprier des objets de la vie courante pour en faire des œuvres et c’est probablement pour cette principale raison que j’apprécie autant ses œuvres.
La bonne nouvelle, c’est qu’une nouvelle exposition de Warhol est maintenant au Musée des beaux-arts de Montréal, et ce, jusqu’au 15 mars 2015. Vous pouvez y découvrir 50 affiches et une sélection des illustrations pour magazines réalisés par l’artiste durant sa carrière.
Sérieux, si j’habitais Montréal, j’y accourais.
Lors de cette exposition, vous pourrez davantage découvrir la démarche du créateur en matière de design graphique. Vous savez, vers le milieu des années 1960, Warhol est devenu connu du grand public grâce notamment à ses tableaux de la série Campbell’s Soup Cans. Son talent d’affichiste a été sollicité par plusieurs entreprises à l’époque pour différents buts en passant par la promotion de produits, de causes et d’événements en passant par vodka Absolut, jeans Levi’s, chaussures Charles Jourdan, la campagne électorale des Verts en Allemagne en 1980, la campagne de l’UNICEF contre la famine en Éthiopie en 1985 et les Jeux olympiques d’hiver de Sarajevo en 1984.
De quoi bien garnir un curriculum vitae lol!
Si vous êtes le moindrement attiré par ce type d’art, vous serez certainement absorbé par ses affiches illustrant sa grande compréhension de l’importance de la conception graphique dans la communication. L’historien Paul Maréchal, qui a accumulé toutes ces œuvres de Warhol, saura certainement vous démontrer le génie de ce grand artiste du Pop art!
Au plaisir, de vous croiser au musée les crépues!