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Don de sang pour la vie

Lundi le 22 octobre 2018, à 18 ans, je suis allée faire mon premier don de sang. Je suis une ambitieuse qui ne se fait pas vraiment de liste d’objectifs à atteindre. J’aimerais bien, mais mes ambitions sont souvent abstraites et je suis quand même assez instinctive. La seule chose concrète à réaliser que je me souviens m’être dite depuis quelques années, c’est que je voulais faire mon premier don de sang l’année de mes 18 ans. Les équipes sportives de mon cégep ont organisé une collecte, j’allais avoir 19 ans dans moins de quatre mois, je me suis dit : « C’est le temps ». J’y suis allée avec une amie. On aurait dit des petites filles le jour de Noël, il y avait du stress, mais surtout l’excitation de participer à quelque chose d’important, le bonheur de donner.

Ce jour-là, je n’ai pas pu donner mon sang. Je dois avouer que, sur le coup, mon cœur de grande sensible s’est brisé un peu sous le poids de la déception. Je l’ai ressenti comme un échec, je ne me sentais pas à la hauteur, pas « assez » pour donner mon sang à quelqu’un qui en a vraiment besoin. Cependant, ce n’est que partie remise. Ne vous découragez pas si jamais, pour vous aussi, ça ne fonctionne pas la première fois. Ce sont des choses qui arrivent.

Je trouve ça important d’en parler parce que selon Héma-Québec seulement 3 % des Québécoises et des Québécois admissibles au don de sang contribuent à leur réserve annuelle. Cela signifie qu’il y a un tas de gens qui pourraient donner de leur sang, mais qui ne le font pas. Il faut savoir que toutes les 80 secondes une personne a besoin de sang au Québec (Héma-Québec). Je ne fais de reproche à personne. Ça peut sembler effrayant et ce n’est pas nécessairement le genre de chose à laquelle on pense : « Ah, je devrais penser à donner de mon sang cette année. »

Je vous invite vraiment à y aller. On ne réagit pas tous de la même manière, c’est certain, mais ça vaut amplement la peine d’aller essayer. Une professionnelle là-bas me disait qu’on pouvait ne rien percevoir comme en ressentir les effets pendant une semaine. Si vous n’essayez pas, vous ne saurez pas. Si après cela, vous ne vous sentez pas bien, je vous invite quand même à y retourner. Une fois n’est pas coutume et tellement de facteurs externes peuvent intervenir. Mon amie, elle, a pu faire son premier don et en dehors d’une bonne baisse d’énergie ressentie dans la journée, ça ne l’a pas vraiment restreinte dans ses activités et elle vous dira que ça valait clairement le coup. Sa fierté était palpable.

Je vous suggère d’aller faire un tour sur le site Internet d’Héma-Québec, c’est très complet et ainsi vous pourrez voir si vous êtes admissible au don sans vous déplacer en vain. Je vous conseille aussi de prévoir une heure dans votre horaire pour tout le processus. Les dons de sang peuvent être faits aux 56 jours, donc six fois par année (H-Q).

J’ajouterais que si vous êtes proche de la limite de poids admissible, c’est-à-dire 110 lb (50 kg), pesez-vous avant. Pour ma part, je ne faisais littéralement « pas le poids ». Je n’avais pas suffisamment fait mes devoirs et j’ai un poids très changeant en raison de problèmes de digestion causés par le stress. Pour moi, perdre 5 ou 7 lb et les regagner sans rien faire, c’est assez « normal ». Le jour de mon don, j’ai dû passer une heure à chercher une balance dans mon cégep (j’ai véritablement essayé trois balances différentes, c’est dire à quel point je voulais donner de mon sang) pour finalement me rendre compte qu’alors que j’aurais pu en donner une semaine plus tôt, là je ne pouvais pas. D’ailleurs, je crois que ce pourrait être bien que les collectes mobiles arrivent avec leur propre balance parce que j’imagine ne pas être la seule dans cette situation. Les employés et bénévoles étaient exemplaires, la dame qui s’occupait de vérifier toutes mes informations a décidé de ne pas prendre la chance de ne pas me faire faire le don et je respecte beaucoup ça. Comme elle me disait, la quantité de sang prélevée (450 ml) est la même pour tout le monde, donc si ton poids est tout juste à la limite admissible, il est presque assuré que tu en ressentes plus les effets que quelqu’un qui pèse 170 lb par exemple.

Finalement, cela aura été une grande déception pour moi de ne pas pouvoir contribuer au rétablissement d’un autre être vivant. Je ne sais pas quand je pourrai le faire, mais dès que ce sera le cas, vous m’y verrez. Je vous encourage à aller donner votre sang et à courir ainsi la chance de sauver la vie de quelqu’un. 450 ml de sang rapidement remplacés par notre corps ce n’est pas cher payé pour aider les autres.

Crédit photo de couverture : Maude Lanui-Baillargeon

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